Une délégation du Centre Simon-Wiesenthal, convaincue que le docteur Heim se trouve dans le sud chilien et argentin, est partie au Chili, lundi 7 juillet, pour se rendre à Puerto Montt, à 1 000 kilomètres au sud de Santiago, puis dans la localité argentine de San Carlos de Bariloche.
Cette visite s'inscrit dans le cadre de l'"opération dernière chance" lancée par l'historien israélien Efraim Zuroff. En novembre 2007, plusieurs gouvernements sud-américains ont assuré le Centre Wiesenthal de leur coopération. Au Chili, en Uruguay, en Argentine et au Brésil, d'importantes campagnes médiatiques ont permis de recueillir des témoignages et informations. Efraim Zuroff affirme avoir d'ores et déjà reçu de solides informations pouvant le mener sur les traces d'Aribert Heim.
IL PRATIQUAIT LA VIVISECTION, SANS ANESTHÉSIE
M. Zuroff est convaincu que le criminel est vivant, en raison notamment de la découverte d'un compte bancaire à Berlin de 1,2 million d'euros à son nom. "Ses enfants ne peuvent hériter que s'ils présentent un certificat de décès. Or, ils ne l'ont jamais fait", explique-t-il. La fille d'Aribert Heim, Waltraud, vit à Puerto Montt, ce qui alimente des soupçons sur une possible présence du médecin nazi, aujourd'hui âgé de 94 ans, dans cette ville. Bien qu'elle affirme que son père est mort en 1994 en Argentine, elle n'a jamais réclamé son héritage.
Entre octobre et novembre 1941, le médecin a passé sept semaines au camp d'extermination de Mauthausen. Il y a pratiqué la vivisection, sans anesthésie, sur des détenus, leur retirant les organes l'un après l'autre, pour noter leur temps de survie. Le "boucher de Mauthausen" est arrêté le 15 mars 1945 par les Américains. Il fait deux ans de travaux forcés dans une saline, puis il est curieusement relâché en 1947, alors que d'autres médecins de Mauthausen ont été jugés et, pour la plupart, exécutés. La seule explication de cette libération tiendrait au contexte nouveau de la guerre froide, la traque des agents d'Hitler n'étant plus une priorité à cette période. Certains ont aussi obtenu l'immunité en échange d'informations.
LA FILIÈRE SUD-AMÉRICAINE DES ANCIENS NAZIS
Heim s'installe alors à Baden-Baden comme gynécologue et il vit une paisible vie de père de famille. Il disparaît cependant en 1962, alors que la police allemande s'apprête à l'arrêter. Depuis, Heim aurait été aperçu en Egypte, travaillant pour la police de Nasser, puis en Uruguay, dans un sanctuaire d'anciens SS exfiltrés. En 2005, Heim aurait résidé au Chili.
De nombreux nazis ont trouvé refuge dans les années 1960 et 1970 en Amérique du Sud, notamment au Chili, en Argentine et au Brésil. Un rapport des autorités argentines estimait qu'au moins 180 nazis faisant l'objet de poursuites en Europe s'étaient installés sur leur territoire, sans compter les nazis reconnus mais non recherchés, comme le rapportait le quotidien britannique The Guardian dans une enquête publiée en janvier 2008.
Cette visite s'inscrit dans le cadre de l'"opération dernière chance" lancée par l'historien israélien Efraim Zuroff. En novembre 2007, plusieurs gouvernements sud-américains ont assuré le Centre Wiesenthal de leur coopération. Au Chili, en Uruguay, en Argentine et au Brésil, d'importantes campagnes médiatiques ont permis de recueillir des témoignages et informations. Efraim Zuroff affirme avoir d'ores et déjà reçu de solides informations pouvant le mener sur les traces d'Aribert Heim.
IL PRATIQUAIT LA VIVISECTION, SANS ANESTHÉSIE
M. Zuroff est convaincu que le criminel est vivant, en raison notamment de la découverte d'un compte bancaire à Berlin de 1,2 million d'euros à son nom. "Ses enfants ne peuvent hériter que s'ils présentent un certificat de décès. Or, ils ne l'ont jamais fait", explique-t-il. La fille d'Aribert Heim, Waltraud, vit à Puerto Montt, ce qui alimente des soupçons sur une possible présence du médecin nazi, aujourd'hui âgé de 94 ans, dans cette ville. Bien qu'elle affirme que son père est mort en 1994 en Argentine, elle n'a jamais réclamé son héritage.
Entre octobre et novembre 1941, le médecin a passé sept semaines au camp d'extermination de Mauthausen. Il y a pratiqué la vivisection, sans anesthésie, sur des détenus, leur retirant les organes l'un après l'autre, pour noter leur temps de survie. Le "boucher de Mauthausen" est arrêté le 15 mars 1945 par les Américains. Il fait deux ans de travaux forcés dans une saline, puis il est curieusement relâché en 1947, alors que d'autres médecins de Mauthausen ont été jugés et, pour la plupart, exécutés. La seule explication de cette libération tiendrait au contexte nouveau de la guerre froide, la traque des agents d'Hitler n'étant plus une priorité à cette période. Certains ont aussi obtenu l'immunité en échange d'informations.
LA FILIÈRE SUD-AMÉRICAINE DES ANCIENS NAZIS
Heim s'installe alors à Baden-Baden comme gynécologue et il vit une paisible vie de père de famille. Il disparaît cependant en 1962, alors que la police allemande s'apprête à l'arrêter. Depuis, Heim aurait été aperçu en Egypte, travaillant pour la police de Nasser, puis en Uruguay, dans un sanctuaire d'anciens SS exfiltrés. En 2005, Heim aurait résidé au Chili.
De nombreux nazis ont trouvé refuge dans les années 1960 et 1970 en Amérique du Sud, notamment au Chili, en Argentine et au Brésil. Un rapport des autorités argentines estimait qu'au moins 180 nazis faisant l'objet de poursuites en Europe s'étaient installés sur leur territoire, sans compter les nazis reconnus mais non recherchés, comme le rapportait le quotidien britannique The Guardian dans une enquête publiée en janvier 2008.