Elle a été arrêtée dans la rue le 9 août 1976 par des agents de la DINA et incarcérée à la Villa Grimaldi, une des maisons de tortures de la police politique de Pinochet dans la zone orient de Santiago.
Le 16 août, sa famille a présenté au tribunal un recours de habeas corpus et plusieurs démarches destinées à confirmer son arrestation et connaître son lieu de détention ont suivi.
Malgré l’intervention de la Croix-Rouge internationale qui s’est enquis de son sort auprès des autorités de l’époque, son arrestation a été démentie et le président de la Cour de justice a affirmé qu’elle n’était pas détenue par la DINA.
Le 12 septembre 1976, la presse de Santiago annonçait la découverte du cadavre d'une inconnue trouvé par un pêcheur, à l'intérieur d'un sac attaché avec des fils de fer, sur la plage de La Baleine. Les journaux de la chaîne El Mercurio —fervente adepte de la dictature— ont évoqué d’emblée la thèse d'un sordide crime passionnel, en laissant planer des doutes sur la moralité de la « jeune et très belle » victime.
Le 16 août, sa famille a présenté au tribunal un recours de habeas corpus et plusieurs démarches destinées à confirmer son arrestation et connaître son lieu de détention ont suivi.
Malgré l’intervention de la Croix-Rouge internationale qui s’est enquis de son sort auprès des autorités de l’époque, son arrestation a été démentie et le président de la Cour de justice a affirmé qu’elle n’était pas détenue par la DINA.
Le 12 septembre 1976, la presse de Santiago annonçait la découverte du cadavre d'une inconnue trouvé par un pêcheur, à l'intérieur d'un sac attaché avec des fils de fer, sur la plage de La Baleine. Les journaux de la chaîne El Mercurio —fervente adepte de la dictature— ont évoqué d’emblée la thèse d'un sordide crime passionnel, en laissant planer des doutes sur la moralité de la « jeune et très belle » victime.
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Il s’est avéré par la suite qu’une opération de désinformation —à la charge des journalistes Beatriz Undurraga et Pablo Honorato— s'était déployée autour de cet assassinat, comme il a été le cas dans d’autres occasions, pour détourner l’attention de l’opinion publique et couvrir les vrais criminels.
La longue enquête a établi que sous les ordres directs des deux officiers récemment accusés, les agents de la DINA ont donné la mort à Marta Ugarte après des jours d'atroces supplices dans des locaux secrets de la police politique. Elle a été finalement empoisonnée par injection dans un gymnase du camp militaire Peldehue et son corps, avec d’autres détenus qu’ont subi le même destin, a été lancé ensuite depuis un hélicoptère Puma à la mer lesté d’un bout de rail.
La longue enquête a établi que sous les ordres directs des deux officiers récemment accusés, les agents de la DINA ont donné la mort à Marta Ugarte après des jours d'atroces supplices dans des locaux secrets de la police politique. Elle a été finalement empoisonnée par injection dans un gymnase du camp militaire Peldehue et son corps, avec d’autres détenus qu’ont subi le même destin, a été lancé ensuite depuis un hélicoptère Puma à la mer lesté d’un bout de rail.
Un ex-agent de la DINA a avoué que lorsqu’ils s'apprêtaient à charger dans un hélicoptère Puma plusieurs sacs de cadavres de victimes, le corps de Marta Ugarte s’est mis à bouger. Elle avait survécu à l'injection létale.
L’agent a alors coupé l'un des fils de fer qui fixaient le morceau de rail au corps meurtri de la dirigeante communiste et l'a étranglé avec. Son corps a été lancé à la mer, mais défaite la ligature, le rail s’est détaché et la mer a ramené le cadavre vers le rivage.
Marta Ugarte est devenue ainsi la première détenue disparue à réapparaître durant une des campagnes d'extermination menées par la dictature militaire, dévoilant crûment les méthodes épouvantables des appareils d’extermination et le sort qu’ils ont réservé à des milliers de chiliens.
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MURAL MARTA UGARTE. JOSELYN ET JUAN ROJAS HENRÍQUEZ. PHOTO : JF ROJAS. |
La mort de la militante et son martyre ont profondément ému le peuple du Chili en lutte contre la dictature, et diverses œuvres se sont inspirées en sa mémoire, des poèmes et des chants, des travaux audio visuels et plastiques.
Une fresque murale en hommage à Marta Ugarte a été réalisée en 2007 à la maison Prais d’Arica, au nord du Chili, selon une création de la brigade Ramona Parra, célèbre collectif de peintres muralistes.
L’écrivain et musicien Patricio Manns lui a également dédié une chanson qui figure dans son album « Lieux communs », interprétée par le groupe Inti Illimani.
Le compositeur et directeur d’orchestre Sergio Ortega a créée aussi une chanson chorale, Marta Ugarte reste, interprétée par l’ensemble Vents du Nord, qui fait partie de son œuvre « Andes Messe Criolla ».
L’écrivain et musicien Patricio Manns lui a également dédié une chanson qui figure dans son album « Lieux communs », interprétée par le groupe Inti Illimani.
Le compositeur et directeur d’orchestre Sergio Ortega a créée aussi une chanson chorale, Marta Ugarte reste, interprétée par l’ensemble Vents du Nord, qui fait partie de son œuvre « Andes Messe Criolla ».