mercredi 22 février 2012

LA FRONTIÈRE PÉROU - CHILI MINÉE ET FERMÉE


AU CHILI IL Y A ENVIRON 189.000 MINES ANTI-PERSONNELLES, INSTALLÉES DANS DES ZONES FRONTALIÈRES PENDANT LES ANNÉES 70. AUJOURD'HUI, SUITE AUX CRUES PROVOQUÉES PAR LES PLUIES SUR LES HAUTS PLATEAUX, PLUSIEURS SE SONT DÉPLACÉES ET ONT OBLIGÉ À LA FERMETURE DE LA FRONTIÈRE ENTRE LE CHILI ET LE PÉROU.
Lundi, le gouvernement chilien a fermé sa frontière avec le Pérou par mesure de sécurité.

«Nous avons au moins 200 citoyens chiliens dans le consulat, ils sont préoccupés par la situation», a affirmé à l'AFP une source consulaire à Tacna (sud). «Il y a beaucoup de monde ici depuis lundi, les gens arrivent chaque minute pour demander des informations au consul», a-t-on ajouté.

Le consul Patricio Latapiat a indiqué à la presse que les Chiliens bloqués par la fermeture de la frontière pourraient compter sur tout l'appui de la chancellerie et que toutes les mesures étaient prises pour assurer l'intégrité physique des personnes, chiliennes ou péruviennes, dans la zone.

De son côté, la responsable des affaires migratoires à Tacna, Rocio Orbegoso, a confirmé que la frontière resterait fermée jusqu'à nouvel ordre.

«Pour l'instant, il n'y a pas de passage. Nous ne savons pas quand sera ouverte la frontière chilienne, il y a des centaines de citoyens péruviens du côté chilien», a-t-elle expliqué.
LA MINE ANTIPERSONNEL AP CARDOEN II, PRODUITE AU CHILI PAR L’INDUSTRIEL CARLOS CARDOEN CORNEJO. À LA TÊTE D’UNE MODESTE PME PRODUISANT DES EXPLOSIFS DE DÉMOLITION POUR L'INDUSTRIE MINIÈRE DANS LES ANNEES 70, CE PETIT ENTREPRENEUR PRIVÉ TRÈS PROCHE DES MILITAIRES A CONNU UNE CROISSANCE SPECTACULAIRE À L’OMBRE DE LA DICTATURE DE PINOCHET, ET SA SOCIÉTÉ EST DEVENUE EN MOINS DE HUIT ANS UN EMPIRE INDUSTRIEL DIVERSIFIÉ. AU DÉBUT DES ANNÉES 1990 IL EMPLOYAIT PLUS DE 800 PERSONNES DANS SIX COMPLEXES INDUSTRIELS DIFFÉRENTS, PRODUISANT UNE VARIÉTÉ D'EQUIPEMENT DE GUERRE ET DES PRODUITS DIVERS, AVEC DES FILIALES EN  ÉQUATEUR, ITALIE, ESPAGNE ET LA GRÈCE.
Au terminal d'autobus de Tacna, des centaines de Chiliens et d'Argentins prenaient leur mal en patience, installés sur les bancs, leurs valises ou par terre.

Les autorités chiliennes n'ont pas dévoilé de détails sur le nombre de mines trouvées mais une équipe de démineurs de l'armée a fait exploser au moins quatre charges explosives trouvées sur cette route, très fréquentée par des touristes, commerçants et Péruviens qui vont travailler à Arica.