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« Ils m'ont fait entrer et retirer mes vêtements. (Puis) ils m'ont fait agenouiller nu », a raconté à des médias locaux Ignacio Muñoz, président du centre des élèves du lycée Maria Luisa Bombal de Rancagua (sud), qui a été retenu menotté pendant cinq heures aux côtés de neuf autres personnes, dont deux mineurs, après l'évacuation de l'établissement qu'ils occupaient. À la suite de cette opération, quatre policiers seront sanctionnés pour n'avoir pas respecté la procédure dans ce type d'intervention, ont annoncé les autorités. Les étudiants interpellés ont quant à eux saisi les tribunaux.
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DE NOUVELLES MANIFESTATIONS ANTI-GOUVERNEMENTALES ONT EU LIEU LUNDI À VALPARAISO. PHOTO IVAN ALVARADO 22 MAI 2012 |
Hier, un membre des forces spéciales a été suspendu après la diffusion d'une vidéo le montrant donnant des coups de pied la veille à des élèves délogés d'un immeuble en construction dans lequel ils s'étaient réfugiés à l'issue d'une manifestation qui a rassemblé plus de 50.000 personnes à Santiago. « Nous souhaiterions un pas supplémentaire, pas uniquement une réaction postérieure. Que l'on puisse affiner les procédures dans ce type d'opérations qui exigent un traitement spécial, parce qu'il s'agit de mineurs », a réclamé la présidente de l'Institut national des droits de l'Homme (INDH, autonome), Lorena Fries. Depuis trois semaines, son organisation a été saisie de trois cas d'abus sur des mineurs en détention.
Le monde étudiant réclame depuis plus d'un an une profonde réforme du système éducatif chilien, hérité de l'ère Pinochet et considéré comme l'un des plus cher et inégalitaire au monde. De nombreuses manifestations donnent lieu à des scènes de violences entre jeunes gens masqués et forces de l'ordre.