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LE CHILI EST, AVEC LE MEXIQUE, LE PAYS LE PLUS INÉGALITAIRE DE L'ORGANISATION DE COOPÉRATION ET DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUES (OCDE). SOURCE OCDE . |
Avec la montée en puissance des émergents, attendez-vous davantage de reconnaissance de vos économies?
Le Sud émerge. Je pense qu'il faut qu'une part plus importante des réserves de change internationales proviennent de pays en développement. La Chine est un candidat évident, mais le renminbi ne s'échange pas. Il y a donc d'autres pays qui peuvent y prétendre, comme l'Australie, le Canada, la Nouvelle-Zélande et quelques pays latino- américains, comme le Chili, le Pérou, le Mexique ou la Colombie. Ce sont des pays avec des taux d'intérêt élevés, qui rémunèrent donc bien et dont les monnaies s'apprécient. On ne peut rester entre les seules mains du dollar, de l'euro et du yen.
Evidemment, cela contribuera à une dépréciation des devises des pays développés. Ce sera bon pour leurs exportations, mais cela va également diminuer le pouvoir d'achat et le statut des gens qui vivent dans le monde développé. Cela doit faire partie du rééquilibrage vers le Sud. Ce n'est pas un cataclysme, cela va arriver graduellement, mais telles en seront les conséquences.
Vous réclamez aussi plus de poids dans la gouvernance mondiale ?
Absolument. Nous souhaitons des changements dans la gouvernance du FMI et de la Banque mondiale. Cela implique que la part des pays développés doit diminuer. Mais les changements sont très lents à se réaliser.
Virginie Robert