[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]
Plusieurs cas récents ont ému l’opinion publique au Chili comme celui de Belen, une fillette de 11 ans, enceinte après avoir été violée par son beau-père ou celui de Monica Pérez, une journaliste de renom, obligée d’aller au bout de sa grossesse alors que le bébé n’était pas viable.
CAMPAGNE PUBLIQUE POUR L'AVORTEMENT OÙ TOUS CEUX QUI S'AFFICHENT, FEMMES OU HOMMES, AFFIRMENT : « J'AI AVORTÉ »
«Le Chili doit affronter cette réalité avec maturité dans une débat sérieux, informé, débouchant sur un projet de loi qui dépénalise l’interruption volontaire de grossesse en cas de risque mortel pour la mère, de viol ou de fœtus non viable», a insisté récemment la présidente Bachelet, médecin pédiatre de formation qui a décidé de relancer un débat polémique dans un des pays les plus conservateurs d’Amérique latine où le divorce n’est autorisé que depuis 2004.
Le projet de loi «envisage ces trois types de situation exceptionnelles que la plupart des législations internationales ont déjà pris en compte», explique à l’AFP l’analyste Cristobal Bellolio.
Selon des statistiques du ministère de la Santé, quelque 150.000 avortements sont pratiqués tous les ans au Chili, la plupart clandestins. «Chaque mois, trois ou quatre femmes meurent en raison d’un avortement», a déploré Mme Bachelet.
La plupart des femmes voulant interrompre leur grossesse optent pour des comprimés vendus illégalement sur Internet et qui provoquent des contractions. (afp)