lundi 24 octobre 2016

LA DROITE PREND L’ASCENDANT LORS DES ÉLECTIONS MUNICIPALES AU CHILI


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LA PRÉSIDENTE, MICHELLE BACHELET, EN TRAIN DE VOTER
LORS DES MUNICIPALES À SANTIAGO, QUI ONT ÉTÉ REMPORTÉES
PAR LA COALITION DE LA DROITE, DIMANCHE 23 OCTOBRE 2016. 

PHOTO ALEX IBAÑEZ  

Après dépouillement de 83 % des bulletins, les Services électoraux (Servel) attribuaient 38,63 % à Chile Vamos, la coalition des partis de droite, contre 37,29 % à la Nouvelle Majorité, la coalition de centre gauche de la présidente qui réunit des radicaux, des communistes, des démocrates-chrétiens, des sociaux-démocrates et des socialistes.

Des résultats de bon augure pour la droite

« C’est la première étape de la reprise de La Moneda », le palais présidentiel, a réagi Hernan Larrain, président de l’ultraconservatrice Union démocrate indépendante (UDI), l’un des partis formant Chile Vamos.

« Haut les cœurs ! Voici venir des temps meilleurs », s’est exclamé pour sa part l’ancien président de droite Sebastian Piñera (2010-2014). Il réagissait à la victoire d’Evelyn Matthei, candidate malheureuse à la présidence contre Mme Bachelet en 2013, qui a remporté dimanche la mairie de Providencia.

« Nous ne pouvons pas ignorer le verdict des urnes», a déclaré Ricardo Lagos, un autre ancien président (2000-2006) qui aspire à porter la candidature de la gauche à la prochaine présidentielle.

Ce vote donne un avant-goût des élections présidentielle et législatives de l’an prochain et donne manifestement un avantage à la droite. Bien qu’il ne se soit pas encore prononcé sur une éventuelle candidature, la voie semble dégagée pour Sebastian Piñera, 66 ans. Il devrait préciser ses intentions au mois de mars.

Une campagne préservée de la corruption

Trente partis politiques se disputaient les 346 mairies du pays et les 2 240 postes de conseillers municipaux. Le scrutin a été marqué par une forte abstention de 60 %, selon les premiers chiffres.

Il s’est déroulé à l’issue d’une campagne marquée par une nouvelle loi électorale qui a restreint la publicité et le financement des campagnes par des entreprises, pour lutter contre la corruption. Cette législation est entrée en vigueur en avril, après une succession de scandales de corruption ayant touché des politiques de tous bords.

Michelle Bachelet elle-même s’est vue éclaboussée par l’un de ces scandales, concernant son fils aîné et son épouse, soupçonnés de corruption en lien avec l’achat et la vente d’un montant de 15 millions de dollars de terrains dans le centre du Chili. Sans y être pourtant directement impliquée, elle a pâti de cette affaire, qui a fait chuter à pic son taux d’approbation. En septembre, sa popularité n’était plus que de 23 %.