Les partisans du nouveau président désigné Sebastian Piñera du Chili célèbrent, portant un buste de l'ancien criminel Augusto Pinochet, après l'élection présidentielle à Santiago, dimanche, le 17 janvier 2010. Photo AP / Jorge Saenz
A deux semaines de son investiture, le ton de Piñera, qui deviendra le premier président de droite du Chili en 20 ans, a contrasté fortement avec la prudente mesure du gouvernement sortant, de la socialiste Michelle Bachelet.
Celui-ci, par la voix du ministre à la Présidence José Antonio Viera Gallo, a dit "déplorer très profondément" la mort de Zapata à la suite d'une grève de la faim, tout en se refusant à "commencer une analyse la situation intérieure cubaine".
Dans un communiqué diffusé jeudi matin Piñera a exprimé ses condoléances à la famille de Zapata qui "a donné sa vie en défense de la démocratie et de la liberté à Cuba".
Zapata est décédé mardi à 42 ans dans un hôpital de La Havane où il avait été admis à la suite d'une grève de la faim pour protester contre ses conditions de détention.
Le futur président du Chili, issu de la droite modérée, dit "joindre sa voix à ceux qui réclament la libération immédiate des plus de 200 prisonniers politiques cubains et la fin de toute forme d'oppression politique sur l'île".
Il demande aux autorités cubaines d'enclencher "un processus de transition pacifique vers la démocratie, de rétablir l'Etat de droit et de garantir les droits de l'Homme et les libertés individuelles".
M. Piñera deviendra le 11 mars le premier président de droite au Chili après 2O ans de gouvernement de centre-gauche sans interruption depuis la fin de la dictature d'Augusto Pinochet en 1990.
Il affirme que la solidarité avec les luttes pour les droits de l'Homme, sur le continent américain et dans le monde, sera "un aspect prioritaire de la politique extérieure" de son gouvernement.