mardi 1 avril 2014

BRÉSIL : ROUSSEFF ÉVOQUE LES MORTS DE LA DICTATURE, 50 ANS APRÈS LE PUTSCH



 
« Nous devons cela à tous ceux qui sont morts et ont disparu, à ceux qui ont été torturés et persécutés, à leurs familles, à tous les Brésiliens », a ajouté la présidente, elle-même ancien membre de la guérilla emprisonnée et torturée sous la dictature (1964-85).


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La chef de l'Etat qui a publié ses déclarations sur le réseau social Twitter assure que pendant 21 ans «notre liberté et nos rêves ont été muselés » et ajoute qu'elle reconnaît aussi et valorise les pactes politiques qui ont conduit le Brésil à la « re-démocratisation ».




Le retour à la démocratie en 1985 s'est accompagné d'une large impunité en faveur des responsables de violations des droits de l'homme.

Le Brésil demeure le seul pays du cône sud-américain qui n'a pas encore jugé les crimes de la dictature, avec une Commission de la Vérité aux timides progrès.

Le cinquantenaire du coup d'Etat coïncide avec la dernière phase des travaux de la Commission de la Vérité, le pas le plus important fait par le Brésil pour tirer au clair cette « période de plomb » qui a fait au moins 400 morts.

Cette instance a été lancée le 16 mai 2012 par la présidente Dilma Rousseff et devrait conclure ses travaux en décembre.

Le Brésil reconnaît officiellement quelque 400 morts et disparus (ainsi que 20.000 torturés) contre 30.000 morts en Argentine et plus de 3.200 au Chili.