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Autre constat,
le vote sanction contre la droite entraîne la victoire
par défaut de l'opposition de centre gauche qui remporte 168 mairies contre 121
pour la droite, 49% des voix contre 32%. Le centre-gauche gagne par ailleurs le
principal enjeu du scrutin, la capitale Santiago.
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L'opposition
de gauche partait en ordre dispersé. D'un côté, le pacte de la « Concertación »,
alliance de centre-gauche réunissant le Parti socialiste et Démocratie
chrétienne, qui a gouverné le Chili de 1990 à 2009. De l'autre, l'alliance
« Pour un Chili juste » conduite par le Parti communiste, avec
d'autres partis de gauche modérée (Parti radical, Parti pour la démocratie).
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LES MILITANTS DU MOUVEMENT ÉTUDIANT, DE LA JEUNESSE COMMUNISTE ET DES ORGANISATIONS CITOYENNES ONT FOURNI SEPT DES CONSEILLERS ÉLUS SUR LES LISTES COMMUNISTES. |
Si les deux
listes concourraient de façon indépendante pour l'élection des conseillers, les
modalités de l'élection des maires poussaient à des « pactes par
omission », autrement dit des désistements des candidats soit de la Concertation soit du bloc lié au Parti
communiste, pour
faire élire le candidat de gauche le mieux placé pour remporter l'élection.
Dans ce
contexte d’ensemble, les résultats du Parti communiste se révèlent
positifs.
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Sont
élus quatre maires communistes dans les villes ouvrières de Diego de
Almagro et la Ligua, et dans les communes populaires de l'agglomération de
Santiago, Pedro Aguirre Cerda et Recoleta. Trois autres candidats apparentés
communistes sont élus à Illapel, Los Vilos et Canela.
Si toute
généralisation est problématique au niveau de l'élection des maires, l'élection
des conseillers donne un aperçu plutôt réaliste du nouveau rapport de force
politique :
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A droite,
l'UDI, la droite post-Pinochet obtient
17,2% des voix, le parti du président la Rénovation nationale
15,7%. Au centre-gauche, le Parti démocrate-chrétien récolte 15% des voix et le Parti
socialiste 12%.
Le Parti communiste du Chili (PCCh) remporte 6,5%
des voix, soit 250 000 voix, ainsi que 102 conseillers. Par rapport aux scores de 2008, le
PCCh double son résultat en pourcentage (mais pas en nombre de voix) et le
nombre de conseillers élus.
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CLAUDINA NUNEZ, MAIRE COMMUNISTE DE PEDRO AGUIRRE CERDA, COMMUNE POPULAIRE DU SECTEUR SUD DE SANTIAGO. ELLE EST NÉE EN 1991 DU PARTAGE DE LA COMMUNE DE SAN MIGUEL. |
Le président du PCCh, Guillermo Tellier, a rappelé que sur les 102
conseillers élus sur les listes communistes, sept
étaient issus de la Jeunesse communiste (JCCh).
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Dans la
conférence de presse suivant l'annonce des résultats, Guillermo Tellier a
souligné la nécessité de lier travail politique du parti et mouvement social :
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Ces
élections municipales sont importantes : considérons que l'on a pu virer
des maires qui s'opposaient à ce mouvement, qui étaient des ennemis tenaces de
la réforme du système éducatif, de l'éducation gratuite. On les a battus à
plate couture, et le mouvement social va suivre. Nous serons là pour le
renforcer. »