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« RÉSISTANCE MAPUCHE » POCHOIR DE SOUTIEN AU PEUPLE MAPUCHE À SANTIAGO DU CHILI |
Cette revendication est fondée sur la nécessité urgente que le Chili reconnaisse un fait pleinement documenté et que Jorge Pinto Rodriguez, récent Prix National d’Histoire, a très clairement exprimé dans une interview donnée à El Mercurio, le 2 septembre 2012, où il affirmait en se référant à la CAM : « Je considère que leurs revendications sont légitimes car elles s’inspirent de cette longue histoire d’abus, de violences et d’expropriations de terres qui ont tellement appauvri les Mapuche ».
Le « problème Mapuche » n’est donc pas un thème simplement policier ou juridique, c’est un thème politique qui implique de reconnaître que les Mapuche sont engagés dans une cause fondée sur l’occupation abusive par le Chili de leur territoire, au sud du Bio-Bio, occupation que le Chili n’est pas, jusqu’à maintenant, disposé à reconnaître ou à réparer.
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1.- La liberté immédiate et inconditionnelle d’Héctor Llaitul et de Ramón Llanquileo afin de mettre fin à leur grève de la faim.
2.- La création d’une instance de dialogue entre l’Etat chilien et les représentants légitimes du peuple Mapuche.
3.- La définition d’un agenda commun qui puisse déboucher sur un accord qui tienne compte de l’autodétermination et des formes de représentation et d’autonomie gouvernementale du peuple Mapuche.
4.- La récupération par les communautés des territoires Mapuche qui, dans leur grande majorité, se trouvent entre les mains des entreprises forestières, et la reconnaissance du Traité de Tapihue de 1825, en vigueur mais non respecté par l’Etat chilien, en appliquant le principe de « pacta sunt servanda » , ce qui veut dire que les traités doivent être respectés, comme l’a fait le Chili pour tout conflit international.
5.- La promulgation urgente d’une loi d’amnistie générale des prisonniers, pour ce conflit territorial et, dans l’immédiat, la mise en place d’une procédure équitable dans les affaires judiciaires, la fin de l’actuelle prison préventive prolongée et illégale et l’accès réel à la défense et à la justice pour tous les membres des peuples originaires détenus et inculpés pour la défense de leurs terres.
6.- Le plein respect de la Convention 169 de l’OIT, signée et ratifiée par le Chili, afin que les peuples originaires soient effectivement consultés sur les politiques, programmes sociaux et ’investissement les concernant.
7.- La protection de l’intégrité physique et psychique de l’enfance mapuche et l’application de tous les engagements pris par l’Etat chilien, devant la scène internationale, en matière des Droits de l’Homme.
Il nous semble que toute tentative de dialogue d’un organisme de l’Etat ou d’une instance gouvernementale, si bien intentionnée soit-elle, n’aboutira pas si elle ne tient pas compte de ces points et ne prend pas en charge la demande principale du mouvement et la réparation du préjudice causé par la criminalisation de ces revendications.
Tôt ou tard le pays et le gouvernement en place devront avoir le courage de marcher dans cette direction.
Santiago, 27 décembre 2012, à 43 jours du début de la grève de la faim
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UNE IMAGE DU « MELI WITRAN MAPU » PEINT EN GÉNÉRAL SUR LE KULTRUM (MAPUDUNGUN) INSTRUMENT DE PERCUSSION MEMBRANOPHONE MAPUCHE. LE « MELI WITRAN MAPU » (MAPUDUNGUN), TERRE DES QUATRE LIEUX, DANS LA VISION DU MONDE MAPUCHE, REPRÉSENTATION DE LA TERRE ET DE SES QUATRE POINTS CARDINAUX. « LES MAINS BRISANT DES CHAÎNES ». POCHOIR DE SOUTIEN AU PEUPLE MAPUCHE À SANTIAGO DU CHILI |
Signataires du présent appel :
• Jorge Pinto Rodríguez, Prix national d’Histoire, 2012.
• Luis Álvarez Figueroa, Pasteur Président de l’Eglise évangélique luthérienne au Chili.
• José Balmes Parrón, Prix national d’Art, 1998.
• Juan Pablo Cárdenas Squella, Prix national de Journalisme, 2005.
• Raúl De la Puente Peña, Professeur d’Etat, Président Nacional de l’ANEF.
• Viviana Díaz Caro, Prix national des Droits de l’Homme.
• Andrés Fielbaum, Président de la Fédération des Etudiants de l’Université du Chili, FECH.
• Sergio Grez Toso, Historien et Professeur de l’Université du Chili.
• Juan Guzmán Tapia, Juriste, ancien Procureur de la République.
• Enrique Paris Mancilla, Président de l’Ordre des Médecins du Chili.
• Armando Uribe Arce, Diplomate, Prix national de Littérature, 2004.
• Diego Vela Grau, Dirigeant de la Fédération des Etudiants de l’Université Catholique, FEUC.
• Pastoral Mapuche
• Comisión Ética Contra la Tortura