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MINE L'ESCONDIDA, LOCALISÉ À 170 KILOMÈTRES AU SUD-EST DU PORT DU NORD CHILIEN D'ANTOFAGASTA, DANS LE DÉSERT D'ATACAMA À UNE ÉLÉVATION DE 3,050 MÈTRES AU-DESSUS DU NIVEAU DE LA MER. PHOTO NASA-JSC DU 9 DÉCEMBRE 2009. |
Les investissements prévus de 2012 à 2020 sont à nouveau énormes, 100 milliards de dollars, mais ils devront être étalés sur deux années supplémentaires. Car les extensions de mines ou les projets nouveaux, notamment dans les Andes, sont retardés par l'évolution du cadre réglementaire : les populations locales ont désormais leur mot à dire, et les études d'impact environnemental sont de plus en plus exigeantes pour obtenir un permis.
La rareté des ressources en eau est une des contraintes majeures pour les groupes miniers eux-mêmes. Viennent ensuite le manque de main-d'oeuvre et l'absence d'électricité en quantité suffisante. C'est pourquoi d'ailleurs BHP Billiton, le géant minier australien, ou Codelco, le géant chilien, proposent de construire eux-mêmes les centrales électriques, le plus souvent à gaz, pour alimenter la mines et les usines de raffinage du cuivre. Les grèves ont aussi été la cause de baisses de production dans le passé, on se souvient de celles de 2011 dans la plus grande mine du pays, Escondida. Eh bien, les salariés de cette mine ont jusqu'à la fin du mois pour approuver un nouveau contrat de travail. Un accord a déjà été signé à Chuquicamata, l'autre mine géante de cuivre du pays. Les conflits sociaux ne devraient donc pas trop perturber la production chilienne en 2013.
Au total, avec cette production record du Chili, qui fournit un tiers de l'offre mondiale de cuivre, on devrait avoir pour la première fois un surplus de cuivre sur le marché international. Car la demande mondiale est moins flamboyante que les années passées, même si elle repart un peu pour la construction d'infrastructures électriques et le bâtiment. D'autre part, la Chine a déjà constitué l'an dernier d'énormes stocks de métal rouge.
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