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Cependant, selon le président colombien Juan Manuel Santos « la grande conclusion de ce Sommet c'est que nous voyons l'Europe sortir de la crise, avec un avenir meilleur et dans la mesure où nous sommes partenaires, nous allons tous y gagner ».
L'Europe est le plus gros investisseur en Amérique Latine: 43% de l'investissement direct étranger dans la Celac vient de l'UE (385 milliards d'euros en 2010).
Les pays européens, et plus particulièrement l'Espagne, ont, par ailleurs, montré un vif intérêt à rejoindre l'Alliance du Pacifique, comprenant le Pérou, le Chili, le Mexique et la Colombie, proches politiquement et tous situés sur le versant occidental de l'Amérique latine, offrant une ouverture vers les marchés asiatiques.
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Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a même indiqué dans un entretien au quotidien chilien La Tercera qu'il avait demandé l'adhésion de son pays à cette alliance alors qu'il est pour l'instant membre observateur.
« Le Pacifique m'intéresse autant que l'Amérique latine, car dans le Pacifique, on peut investir. Des gens du Pacifique peuvent (aussi) venir investir dans notre pays. Nous pouvons exporter nos produits vers des pays en croissance » alors que l'Espagne est en pleine récession, a-t-il expliqué.
Lors des débats, l'UE a insisté sur la nécessité de promouvoir le libre-commerce et la sécurité juridique.
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Pour le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, « la déclaration de Santiago établit la sécurité juridique, qui est importante pour les investisseurs et (...) pour les pays qui reçoivent ces investissements », dans une allusion aux expropriations d'entreprises réalisées ces dernières années au Venezuela, en Bolivie et en Argentine.
La chancelière allemande Angela Merkel a, elle, multiplié les réunions bilatérales avec des dirigeants de la région, comme la populaire présidente du Brésil, sixième puissance économique mondiale, Dilma Rousseff, le président mexicain Enrique Peña Nieto et la présidente argentine Cristina Kirchner.
La « chef de l'Europe », surnom donné par la presse chilienne à Mme Merkel, a affirmé « vouloir porter à un autre niveau les relations entre la Celac et l'UE pour parvenir à une association stratégique d'égal à égal ».
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Il s'agissait du premier sommet sous l'égide de la Celac, l'entité régionale fondée lors du Sommet de Caracas en décembre 2011 sous l'impulsion du président vénézuélien Hugo Chavez, hospitalisé pour un cancer à Cuba et absent de la rencontre de Santiago.
A l'issue de la rencontre UE-Amérique latine, Cuba prendra officiellement la tête de la Celac, scellant sa pleine réintégration au niveau régional, lors d'un sommet du bloc dimanche et lundi.