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Seulement, ni l’horreur de l’affaire, ni les risques que court cette fillette n’ont d’impact sur la loi. L’avortement est illégal sous toutes ses formes au Chili. Jusqu’en 1989, l’avortement thérapeutique, c’est à dire appliqué pour des raisons médicales, était pourtant légale. C’est l’ancien dictateur Augusto Pinochet qui l’a interdit à la veille de quitter le pouvoir. Un cadeau à l’Eglise catholique ultraconservatrice très puissante parmi les élites. Car du côté de la population, 53% serait à faveur de sa légalisation.
La candidate du centre-gauche à la présidentielle de novembre, Michelle Bachelet, considère un avortement nécessaire dans ce cas. Les organisations féministes espéraient davantage de l’ancienne directrice d’ONU Femmes. Mais elle parle aussi au nom de la démocratie-chrétienne, farouchement conservatrice. Cette affaire en dit long sur sa liberté de parole et de positionnement.