lundi 22 juillet 2013

CHILI: DEUX FEMMES POUR UN FAUTEUIL PRÉSIDENTIEL

Hernán Aratea est à 45 ans agent de sécurité. Pour lui, la nomination d’Evelyn Matthei par son parti démontre une évolution des mentalités. «Ça démontre ainsi que les femmes ont fait beaucoup d'autres choses, comme travailler dans les mines par exemple. C’était un travail masculin, aujourd’hui  les femmes y travaillent aussi. Et les hommes ont accepté, nous avons accepté que les femmes s’épanouissent en tant que personne et en tant que travailleuses, pas seulement comme femme au foyer. »

Une culture matriarcale

La droite tente de récupérer, avec Evelyn Matthei, un peu de la popularité de Michelle Bachelet. Non seulement le vote féminin mais la confiance des Chiliens dans le fait que les femmes auraient une vision plus sociale, dans un contexte de mécontentement social.

Une stratégie que comprend Cristian Carrasco, étudiant de 25 ans, même si lui ne se sent représenté ni par l’une, ni par l’autre, comme la plupart des jeunes. « Je crois qu’il y a une culture matriarcale assez forte au Chili, l’homme inspire plus de méfiance. Il faut dire que nous sommes ici élevés par nos mères »  explique t-il. De fait au Chili, le père est souvent absent de la maison. Un quart des foyers du pays est composé d’une mère seule avec ses enfants.