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L'adoption de cette réforme constitue une victoire politique pour la présidente chilienne et remplit l'un de ses principaux engagements de campagne, six mois seulement après son investiture.
« J'ai promis que la mission de ce gouvernement serait de réduire les écarts injustes qui séparent nos compatriotes et entravent notre croissance (...) Cette réforme fiscale fait partie de cet effort », a ajouté Mme Bachelet.
Plus de la moitié des fruits de cette réforme sera utilisé pour financer la réforme de l'éducation, une autre des mesures prioritaires du gouvernement Bachelet, actuellement en débat au Congrès, visant notamment à promouvoir la gratuité et améliorer la qualité de l'enseignement secondaire et universitaire.
Ces changements sont réclamés depuis plusieurs années par des dizaines de milliers d'étudiants qui se sont mobilisés dans les rues du pays pour changer un système d'éducation essentiellement privé.
La réforme fiscale comprend également une augmentation progressive des impôts des grandes entreprises, de 20% à 27%, des mesures visant à réduire l'évasion fiscale et des incitations à l'épargne et à l'investissement, alors que le Chili fait face à un ralentissement de son économie.
Selon les dernières estimations, la croissance cette année est tombée d'une prévision de 2,5% - 3,5% à 1,75% - 2,5%.
Outre la réforme fiscale et l'éducation, Mme Bachelet s'est également engagée à promouvoir une nouvelle constitution pour remplacer celle imposée en 1980 durant la dictature d'Augusto Pinochet (1973-1990).