lundi 26 septembre 2011

PLANÈTE : PLUS DE 2 MILLIONS DE MORTS PAR AN À CAUSE DE LA POLLUTION DE L'AIR


Selon ces données, 80 des 91 pays ayant transmis des informations à l'OMS, ne respectent pas les valeurs de référence de l'organisation internationale, en matière de pollution de l'air. Dans de nombreuses villes, a indiqué lundi devant la presse le Dr Maria Neira, directrice du département santé publique et environnement de l'OMS, «la pollution atmosphérique atteint des niveaux dangereux pour la santé».

La concentration des particules jusqu'à 15 fois supérieure au seuil maximum

Les zones les plus dangereuses sont situées dans les pays à croissance rapide, comme l'Inde et la Chine. Dans certaines villes, indique l'OMS, qui se refuse à dresser un classement des villes les plus touchées, la concentration des particules fines est jusqu'à 15 fois supérieure au seuil maximum fixé par l'OMS. Cette pollution provient surtout de sources de combustion, comme les centrales électriques et les véhicules à moteur.

Pour le Dr Neira, si les pays «contrôlent et gèrent l'environnement correctement, nous pouvons réduire considérablement le nombre de gens qui souffrent d'affections respiratoires et cardiaques et de cancer du poumon». «De nombreux pays sont dépourvus de réglementation sur la qualité de l'air, et lorsqu'il y en a une, les normes nationales et leur application varient considérablement», a-t-elle ajouté.

Les premières causes de la pollution de l'air sont les moyens de transport, l'industrie, l'utilisation de biomasse ou de charbon dans les cuisines et pour le chauffage, ainsi que les centrales électriques au charbon. Selon l'OMS, les effets les plus graves de la pollution de l'air s'observent chez les personnes déjà malades, les enfants et les personnes âgées.

Pour lutter contre la pollution de l'air, l'OMS recommande le développement des transports publics, la promotion de la marche et du vélo, ainsi que la construction de centrales utilisant des combustibles autres que le charbon. La compilation de données publiée lundi par l'OMS est cependant incomplète, a relevé l'organisation internationale, car il manque les chiffres de nombreux pays, comme la Russie et certains pays africains.