Exposition sur Victor Jara devant La Moneda
Le juge chilien Juan Eduardo Fuentes a indiqué qu’il allait examiner 40 nouveaux éléments de preuve fournis par la famille du chanteur.
Victor Jara a été tué en 1973 à Santiago du Chili au Stade National, lors des premiers jours du coup d’état de l’ancien dictateur Augusto Pinochet.
La veuve du chanteur, Joan Jara, déclare que ce meurtre ést devenu un symbole international de la lutte contre les abus commis contre les droits de l’homme.
Pour elle, la réouverture de l’affaire «ouvre la voie à la poursuite de l’enquête et à la recherche de la vérité».
Victor Jara faisait partie des milliers de personnes qui ont été arrêtées et conduites au stade de Santiago lorsque le Général Pinochet a pris le pouvoir, durant le coup d’Etat militaire du 11 Septembre 1973 qui a renversé le président élu, Salvador Allende.
Une fois sur place, des soldats lui ont brisé les mains avant de les brûler, afin qu’il ne puisse plus jouer de guitare, ont rapporté les témoins. Il a ensuite été exécuté par balle.
Agé de 38 ans, Victor Jara était un des pères fondateurs de la Nouvelle Chanson au Chili et un partisan du président Salvador Allende.
Le magistrat Fuentes avait statué le mois dernier, jugeant que Mario Manriquez, un colonel à la retraite de l’armée chilienne, avait tué Victor Jara en 1973, mais il avait clôturé le dossier après cette mise en examen.
La famille de Victor Jara - qui considère que l’armée protège d’autres personnes qui pourraient porter une part de responsabilité - s’est félicitée de la décision du juge de rechercher davantage de preuves.
Le Colonel Manriquez, qui était l’officier en charge du stade où Victor Jara a été détenu, est en résidence surveillée et sera condamné à une date ultérieure.
Un rapport officiel publié après le retour de la démocratie au Chili en 1990, a montré que 3197 personnes sont mortes ou ont disparu sous le régime militaire.