Les spots payés sont interdits, mais les chaînes gratuites sont obligées à partir d'un mois avant le scrutin de réserver 40 minutes par jour aux candidats. Les quatre candidats à la présidentielle se taillent la part du lion, 20 minutes entre eux, et le millier de candidats aux législatives se partagent le reste.
Le temps est alors réparti en fonction de la représentativité, ce qui en bout de chaîne ne laisse quasiment rien aux indépendants, confrontés à un défi de créativité pour utiliser au mieux leurs 2 secondes de gloire.
Certains -comme Diaz Hidalgo- choisissent de protester contre le système absurde, d'autres boycottent carrément, d'autres encore martèlent un mot-clef, comme "Travail ! Travail ! Travail !" Beaucoup se contentent de dire leur nom, quand ils y parviennent.
On peut pourtant dire beaucoup en deux secondes, comme Rodrigo Garcia Pinochet, petit-fils de l'ancien dictateur, et candidat à un siège de député sans l'appui d'un parti. Il a choisi d'exprimer sans parole ni équivoque son héritage politique, posant 2 secondes à côté du portrait de son grand-père.
A la présidentielle, le candidat de droite Sebastian Pinera est grand favori des sondages pour mettre un terme à 20 ans de gouvernement de coalition de centre-gauche depuis la fin de la dictature.