A l’initiative d’un projet de documentaire consacré au peuple indigène mapuche, la cinéaste et productrice a été arrêtée le 7 mai 2008, accusée "d'association de malfaiteurs" et "de liens avec un groupe terroriste".
Après sept jours d’audience et l’intervention de 20 témoins et experts, le tribunal de Villarica a annoncé la relaxe en faveur de la journaliste, considérant que les éléments avancés ne constituaient pas des preuves suffisantes.
Détenue préventivement pendant trois mois, Elena Valera Lopez était soupçonnée d’avoir commandité deux attaques à main armée commises en 2004 et 2005, en lien avec la guérilla colombienne de l’Armée de libération nationale (ELN). Le 27 janvier 2009, le ministère public avait requis contre elle une peine de quinze ans de prison. Le dossier comportait de nombreuses zones d’ombre. Par le passé, l’accusation de terrorisme a déjà servi contre des documentaristes étrangers ayant consacré leur travail au conflit territorial opposant le peuple mapuche aux entreprises forestières.