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En 1980, toujours à Santiago mais dans les quartiers pauvres, des concerts de casseroles retentirent pour dénoncer la dictature. Les casseroles furent utilisées au début des années 2000 en pleine crise économique en Bolivie, en Uruguay et surtout en Argentine. Plus près de nous, les Indignés espagnols ont fait de même. Nos amis québécois brandissent la casserole comme arme pacifique d’un mouvement parti de la révolte des étudiants pour exprimer désormais l’expression d’une société en colère. Les casseroles de Buenos Aires, c’est autre chose.
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Dans des quartiers chics de la capitale argentine, des rassemblements de quelques centaines de personnes ont eu lieu, ces derniers jours, à la nuit tombée. Il s’agissait de protester contre la présidente Cristina Fernandez de Kirchner. Celle-ci, après avoir eu l’outrecuidance de remercier la multinationale pétrolière espagnole Repsol, vient d’adopter des mesures visant à réguler le marché des devises et l’inflation, à réformer la taxe foncière datant de cinquante ans permettant à un propriétaire d‘un hectare de terre fertile de régler la même facture qu’un locataire d’un 60 mètres carrés. La présidente Kirchner n’a rien d’une révolutionnaire échevelée. Elle mène simplement une politique s’attaquant parfois aux privilèges des grandes fortunes locales. Les femmes de la bonne société de Buenos Aires ont donc sorti les casseroles.
José Fort