samedi 21 juillet 2012

AU CHILI, LA POLÉMIQUE SUR LE COÛT DE L'UNIVERSITÉ REBONDIT À LA CHAMBRE DES DÉPUTÉS



46 voix pour, 45 contre et une abstention, qui a rejoint le camp du «non» au rapport. Egalité des voix donc : le texte sur l’enrichissement des universités n’a pas été voté et cela a déclenché une vive polémique dans la Chambre des députés. Pour accentuer encore la cacophonie ambiante, les étudiants présents à la Chambre huaient les députés de la majorité.

Après sept mois d’enquête, le groupe d’élus de la majorité de droite et de l’opposition avait conclu qu’au moins huit universités réalisent des bénéfices. Le texte proposait aussi de réformer la constitution en y ajoutant que l’éducation était un droit, et que l’Etat devait garantir ce droit. La majorité n’a pas voté ce rapport, car elle l’estime partial. Derrière cet argument se cache une attitude «mafieuse» dénoncent certains dirigeants étudiants, pour qui, par ailleurs, le député qui s’est abstenu aurait subi des pressions pour ne pas voter en faveur du texte.

La présidente de la commission qui a rédigé le rapport ne compte pas en rester là : elle et d’autres députés souhaitent toujours porter plainte pour incurie contre Harald Beyer, le ministre de l’Education, le troisième depuis un an. Onze avocats y travaillent tous les jours, a-t-elle ajouté.

La prochaine mobilisation des étudiants et du collège des professeurs aura lieu dans moins de trois semaines, le 8 août dans la capitale et les grandes villes du Chili.