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HILLARY CLINTON ( À GAUCHE ), OLLANTA HUMALA ET MICHELLE BACHELET, DURANT LE FORUM : POUVOIR LA FEMME COMME MOTEUR D'INCLUSION ET DE CROISSANCE SOCIALE, CÉLÉBRÉE À LIMA. PHOTO MARIANA BAZO |
« Nous allons discuter des moyens d'exploiter le potentiel des femmes et de stimuler la croissance économique », a-t-elle expliqué à son arrivée à Lima, s'affirmant « impatiente de rencontrer plusieurs femmes entrepreneurs du Pérou ».
A son côté, l'ancienne --et première femme-- présidente du Chili, Michelle Bachelet, aujourd'hui directrice exécutive d'ONU-Femmes, et Nadine Heredia, la jeune et influente épouse du président péruvien Ollanta Humala à qui l'on prédit aussi un destin national, ont également souligné le rôle indispensable des femmes dans la société.
Repoussées derrière des barrières par d'impressionnantes mesures de sécurité dans le quartier Gamarra à Lima, plus grand centre d'industrie textile et confection du Pérou, des centaines de personnes ont ovationné les trois femmes, tout sourire, venues soutenir les ouvrières et les vendeuses, qui composent plus de 60% des commerçants.
Le pouvoir de l'aiguille et du fil
« Il y a 10 ans, a-t-elle relevé, avec une subvention de l'USAID et du gouvernement péruvien, cette femme a enseigné ses compétences à quelque 800 femmes d'une douzaine de communautés » andines.
« C'est comme cela que dans notre économie globalisée une femme peut avec une aiguille et du fil donner des centaines d'emplois de qualité, instiller de nouvelles espérances dans l'avenir de sa famille et participer à la croissance économique de son pays », a ajouté la chef de la diplomatie américaine.
« Les pays qui pratiquent l'égalité des sexes avancent plus vite et mieux », a assuré pour sa part Michelle Bachelet, qui, pas encore candidate, est déja plébiscitée au Chili pour la présidentielle de 2014.
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EN AMÉRIQUE LATINE, « LA PAUVRETÉ A LE VISAGE D'UNE FEMME ET D'UNE PETITE FILLE ». MICHELLE BACHELET. PHOTO CEPAL |
En Amérique latine, « la pauvreté a le visage d'une femme et d'une petite fille », a ajouté l'ancienne présidente.
« Les restrictions à la participation économique des femmes signifient de grandes pertes en termes de croissance économique et de revenus dans toutes les régions du monde », a fait valoir Mme Clinton.
« Dans la région Asie-Pacifique, par exemple, c'est plus de 40 milliards de dollars en perte de PIB chaque année... Dans mon propre pays, faciliter l'entrée des femmes sur le marché du travail pourrait accroître le PIB de plus de 9% », a-t-elle assuré.
« Dans la zone euro, le PIB pourrait être de 13% plus élevé. Pourtant, même avec un tel gain pour nous tous, plus de 100 pays ont adopté des lois qui restreignent la participation économique des femmes» , a déploré la chef de la diplomatie américaine.
Le président Ollanta Humala a rappelé pour sa part qu'au Pérou « sur quatre analphabètes, trois sont des femmes ». Comme Etat, a-t-il ajouté, le Pérou a « une dette envers les femme », relevant que seulement 20% des parlementaires péruviens sont des femmes et que les 24 présidents régionaux sont tous des hommes.
Pour le Pérou, a-t-il déploré, « les femmes ont été invisibles ».