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CORI CRIDER, AVOCATE DE L'ANCIEN PRISSONNIER JIHAD AHMED MUJSTAFA DIYAB, MONTRE UNE PHOTO DE SON DÉFENDU. PHOTO EL OBSERVADOR |
« Ils reviennent de l'enfer »
Les nouveaux arrivants ont d'abord été orientés vers les hôpitaux de la capitale, compte tenu de leur état de santé. « Ils reviennent de l'enfer », titre le quotidien El Observador qui rapporte que l'un des détenus, Abu Wa'el Dhiab, avait entamé début 2013 une grève de la faim et avait été alimenté contre son gré et presque continûment par une sonde.
Si les ONG telles que Human Rights Watch se félicitent de ce transfert, tout comme les Etats-Unis qui ont remercié l'Uruguay de « ce pas énorme », l'opposition uruguayenne se montre moins enthousiaste. Un sénateur du parti Colorado reproche à son gouvernement de « n'avoir jamais consulté les représentants de l'opposition pour les informer de cette arrivée » – qui a été entourée de la plus grande discrétion –, cite le quotidien La Diaria. Selon un sondage de l'institut uruguayen Cifra, 58 % des Uruguayens se prononcent contre l'accueil de ces prisonniers et 40 % estiment que ce projet aurait dû être voté par le Parlement plutôt que décidé unilatéralement par le président.
COURRIER INTERNATIONAL | SABINE GRANDADAM