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ROSA MARÍA PAYÁ, FILLE DU DISSIDENT CUBAIN OSWALDO PAYA (1952-2012) ET LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L'OEA LUIS ALMAGRO |
Depuis la Bolivie, le président Evo Morales, a exprimé son admiration pour le peuple cubain qui a su stopper l’ingérence de l’empire et faire échouer une provocation ourdie par les organisations de droite de la région. « Merci d’avoir fait respecter la dignité du peuple latino-américain », a-t-il écrit sur son compte twitter.
Depuis Managua, l’association nicaraguayenne Amis de Cuba (AAC) quant à elle a rejeté les manœuvres provocatrices contre Cuba orchestrées par des organisations de droite de la région. Une action qu’elle a qualifiée de « brutalité ».
« Nous estimons que cette tentative de violation de la souveraineté de Cuba par le biais d’un montage ridicule de remettre un prix à Almagro est absurde », a déclaré l’AAC, dans une déclaration adressée à l’agence Prensa Latina.
« Tenter de discréditer le gouvernement cubain et de commettre n’importe quelle bassesse contre son peuple ne leur suffit pas, aujourd’hui ils veulent entrer sur le territoire cubain pour rendre hommage à un ennemi du peuple », ajoute le document. L’AAC affirme que ceux qui visent cet objectif sont dans l’erreur, car Cuba, à travers son gouvernement, dirigé par le commandant en chef Fidel Castro, a pris la décision, dès 1959, de ne plus jamais subir de préjudice de n’importe quel empire ni d’être abusée ou souillée par des laquais.
Par ailleurs, l’AAC a condamné cette nouvelle action provocatrice qu’elle a qualifiée de « stupide et insensée ».
« Nous sommes bien placés pour savoir que le gouvernement cubain ne permettra jamais l’humiliation d’une remise de prix à un ennemi et d’être obligée de composer avec l’OEA, un organisme qui n’a jamais servi en rien les peuples du Tiers-monde et dont l’Île n’a eu aucun besoin d’y appartenir », est-il souligné.
Le Front Farabundo Marti pour la libération nationale (FMLN) a également témoigné sa solidarité envers Cuba, face à ce qu’il a qualifié de provocations, manœuvres médiatiques et ingérence contre l’Île.
À travers un communiqué, ce parti salvadorien de gauche a insisté sur sa condamnation de cette mise en scène médiatique « contre la République sœur de Cuba, à travers une soi-disant organisation de remise d’un prix à des personnages associés à des groupuscules conçus comme des facteurs de déstabilisation ». Le FMLN a affirmé que ces provocations politiques et médiatiques sont montées dans le cadre d’une autre campagne de diffamation qui cherche à porter préjudice aux relations de Cuba avec les pays de la région.
« Nous rejetons toute tentative d’ingérence dans les affaires intérieures d’un État souverain et nous soutenons la décision de Cuba qui, sur la base de l’autorité reconnue par le Droit international, décide de qui elle accepte ou non, sur son territoire », a déclaré le FMLN. Le parti salvadorien a confirmé « sa solidarité et son appui au gouvernement et au peuple cubains, qui continuent de lutter pour une société plus juste et équitable, et qui ont gagné le respect et l’admiration des peuples du monde entier pour leur dignité, leur solidarité et la défense sans concession sur leur souveraineté et leur autodétermination ».
Quant à l’ambassade de Cuba au Chili, elle a émis une déclaration dans laquelle elle rejette de façon catégorique cette « grave provocation internationale» contre son gouvernement.
« Elle a été planifiée par un groupuscule illégal qui agit contre l’ordre constitutionnel et fait l’objet du désaveu du peuple, avec la complicité et le financement de politiciens et d’institutions étrangères», a affirmé notre ambassade dans cette capitale.
Parmi les personnes impliquées figure l’ancienne ministre et ancienne parlementaire Mariana Aylwin, qui s’est vu refuser de se rendre à La Havane, a-t-elle précisé.
L’ambassade de Cuba en République du Chili fait savoir que le gouvernement cubain, respectueux de la mémoire de l’ancien président Patricio Aylwin, de façon discrète et constructive, a réalisé toutes les démarches à sa portée pour informer, dissuader et empêcher la tenue de cette provocation, et il déplore profondément cette manipulation à des fins politiques internes au Chili, a-t-elle poursuivi.
Plus loin, le siège diplomatique a souligné que Cuba jouit du droit souverain de décider de l’entrée de citoyens étrangers sur le territoire national et de se défendre de ce type d’actes à caractère d’ingérence destinés à renverser l’ordre juridique en vigueur dans le pays.
SOUVERAINETÉ ET RESPECT
La plupart des commentaires reçus à travers la page web de notre journal s’accordaient pour saluer la position de Cuba marquée par les principes de souveraineté et de respect.
« Une réponse opportune. Cuba et son peuple ne se laisseront jamais humilier », a déclaré Roberto Llonch.
Pour l’usager Francisco, ce n’était qu’un prétexte pour réunir l’extrême droite latino-américaine anticubaine dans notre propre pays.
« Pas un pas en arrière face aux agressions de la droite et de l’impérialisme démodés et assassins », a déclaré quant à lui José Luis Valdés Lozano.
Jesus Alquisira a signalé que le peuple cubain est le digne fruit d’une révolution triomphante et que nul ne pourra le déstabiliser, et encore moins les laquais de la droite internationale.
Pour sa part Efi Barrera a salué le courage de Cuba, qu’elle a qualifiée de « digne et courageuse », tout en interrogeant : « Quand comprendront-ils que Cuba doit être respectée ? Si la démocratie implique le droit de la majorité à décider, nous, les Cubains nous avons déjà choisi le socialisme. »
Par ailleurs, plusieurs commentaires ont signalé que l’OEA reste un mécanisme au service des oligarchies pro-yankees et impérialistes. D’autres messages de solidarité d’usagers d’autres pays sont parvenus à cette rédaction. Depuis le Paraguay, Antonio Rodriguez a écrit qu’il était totalement d’accord avec la décision prise par le gouvernement cubain.
« Ce serait stupide de permettre l’entrée chez soi de quelqu’un qui arrive avec l’intention ouverte de provoquer des conflits avec ceux qui y habitent », a-t-il dit.
Depuis l’Uruguay, Blanca a déclaré : « En tant qu’Uruguayenne, la conduite d’Almagro me fait honte. Il est évident que c’est une marionnette des intérêts impérialistes. »
Depuis ce même pays, Ivan Quintana se demande ce que l’on peut attendre d’« un traitre comme Almagro, un avocat qui n’a que l’agent pour seul principe. Malheureusement, ce laquais est de mon pays. »
Belen Araujo Diaz a écrit depuis Mexico : « J’ai toujours admiré la dignité du peuple cubain. »
Depuis l’Argentine, Emilio a adressé « ses plus sincères salutations au peuple cubain, exemple de résistance et d’amour pour son pays ».