jeudi 2 avril 2020

AFFAIRE NARUMI. LA JUSTICE CHILIENNE DONNE SON FEU VERT À L’EXTRADITION DU SUSPECT VERS LA FRANCE


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NICOLAS ZEPEDA EST SOUPÇONNÉ DU
MEURTRE DE NARUMI KUROSAKI.
PHOTO AFP
Le Chili a accordé l’extradition de Nicolas Zepeda vers la France. Il est soupçonné d’avoir tué Narumi Kurosaki, en 2016 à Besançon.
La justice chilienne a donné jeudi son feu vert à l’extradition vers la France du jeune homme soupçonné d’être derrière la disparition d’une étudiante japonaise, Narumi Kurosaki, en 2016 à Besançon, dans l’est de la France, selon la décision de la Cour suprême du Chili.

Nous donnons suite à la demande d’extradition présentée par la République française concernant le citoyen chilien Nicolas Zepeda, afin qu’il soit jugé pour l’assassinat de Narumi Kurosaki, indique le texte rédigé par le juge Jorge Dahm. La défense a cinq jours pour faire appel.

Narumi Kurosaki, 21 ans, vivait sur le campus universitaire de Besançon. Elle a été vue pour la dernière fois le 4 décembre 2016. Son corps n’a jamais été retrouvé. Nicolas Zepeda était l’ancien amant de Narumi.

Nous donnons suite à la demande d’extradition présentée par la République française concernant le citoyen chilien Nicolas Zepeda, afin qu’il soit jugé pour l’assassinat de Narumi Kurosaki, indique le texte rédigé par le juge Jorge Dahm. La défense a cinq jours pour faire appel.

Narumi Kurosaki, 21 ans, vivait sur le campus universitaire de Besançon. Elle a été vue pour la dernière fois le 4 décembre 2016. Son corps n’a jamais été retrouvé. Nicolas Zepeda était l’ancien amant de Narumi.

« Grande satisfaction »


Exprimant sa très grande gratitude à l’égard de la justice chilienne, le procureur de la République de Besançon Etienne Manteaux, interrogé par l’AFP, a dit sa très grande satisfaction.

Le magistrat a salué le sérieux avec lequel l’affaire a été examinée au Chili et remercié chaleureusement le ministère public chilien qui a vraiment soutenu avec une grande énergie la demande d’extradition présentée par le parquet de Besançon.

Il s’est également réjoui de la solidité de l’enquête diligentée par la police judiciaire de Besançon et que tous les éléments de preuves mis au jour aient été pris en compte par la justice chilienne pour aboutir à cette décision.

« Une première étape »

Interrogé sur un possible appel de Nicolas Zepeda contre cette décision, Etienne Manteaux s’est dit très respectueux du fonctionnement de la justice chilienne, précisant qu’il attendrait quoi qu’il en soit qu’elle rende une décision définitive.

Mais c’est une première étape en tout cas extrêmement importante, a-t-il insisté.

Si Nicolas Zepeda était effectivement extradé, l’instruction serait rouverte en France et il serait mis en examen à Besançon où lui-même et ses avocats auraient la possibilité de faire des demandes d’actes, la date d’un éventuel procès ne pouvant donc pas encore être précisée à cette heure, a-t-il précisé.

« 34 mois d’investigation »


Etienne Manteaux, qui s’était rendu en avril 2019 au Chili avec un magistrat instructeur et deux enquêteurs chargés de ce dossier, avait annoncé le 10 octobre dernier que l’enquête sur cette affaire était close et que les 34 mois d’investigations justifiaient la demande d’extradition de Nicolas Zepeda pour qu’il comparaisse devant la cour d’assises de Besançon pour l’assassinat de Narumi Kurosaki.

D’après les enquêteurs, Nicolas Zepeda s’était rendu début décembre 2016 à Besançon pour voir la jeune femme. Le soir du 4 décembre, veille de sa disparition, ils étaient rentrés ensemble dans le logement de Narumi.

Cette nuit-là, a rapporté le procureur, plusieurs étudiants ont entendu des hurlements de terreur, des cris, mais personne n’a prévenu la police.

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