PATRICE ÉMERY LUMUMBA |
Le 17 janvier 2015 marque le cinquante-quatrième anniversaire de l'assassinat brutal de Patrice Lumumba. L'assassinat du leader de la lutte pour l'indépendance du Congo qui fut un des opposants les plus passionnés de l'oppression coloniale en Afrique.
Retour sur un parcours aussi fulgurant que tragique.
Né le 2 juillet 1925 à Onalua (territoire de Katako-Kombe au Sankuru) au Congo belge (actuelle République Démocratique du Congo), il est assassiné le 17 janvier 1961 au Katanga .Suite au soulèvement de janvier et octobre 1959 à Léopoldville, l'indépendance du Congo est octroyée par Bruxelles pour le 30 juin 1960. Le 31 mai 1960, Patrice Lumumba remporte les élections et devient Premier ministre, tandis que Joseph Kasa Vubu devient président du Congo.
Des troubles éclatent en juillet lors de la tentative d'africanisation du corps des officiers de l'armée congolaise. Le 11 juillet 1960, Moïse Tshombe, soutenu par les troupes belges et poussé par l'Union minière, proclame la sécession du Katanga, l'État du cuivre. Lumumba et Kasa Vubu font appel à l'ONU qui envoie des casques bleus et impose le départ des troupes belges. Celles-ci se retirent sauf au Katanga où elles maintiennent Tshombe en selle. L'armée nationale congolaise combat la sécession du Sud-Kasaï et se dirige vers le Katanga.
PHOTOS PAR D'LYNN WALDRON |
Des troubles éclatent en juillet lors de la tentative d'africanisation du corps des officiers de l'armée congolaise. Le 11 juillet 1960, Moïse Tshombe, soutenu par les troupes belges et poussé par l'Union minière, proclame la sécession du Katanga, l'État du cuivre. Lumumba et Kasa Vubu font appel à l'ONU qui envoie des casques bleus et impose le départ des troupes belges. Celles-ci se retirent sauf au Katanga où elles maintiennent Tshombe en selle. L'armée nationale congolaise combat la sécession du Sud-Kasaï et se dirige vers le Katanga.
Fin août la CIA, les Belges et de fait aussi l'ONU, entreprennent d'écarter, voire d'éliminer Lumumba. Kasa Vubu le démet de ses fonctions le 5 septembre en dépit de l'opposition du Parlement. Le 14 septembre, le colonel Joseph-Désiré Mobutu, nommé chef d'état-major par Lumumba entreprend un coup d'État et arrête le Premier ministre. Le 24 novembre, l'Assemblée Générale de l'ONU reconnaît la légalité de la délégation de Kasa Vubu au détriment de celle de Lumumba. Celui-ci s'évade le 27 novembre mais est repris le 2 décembre.
Les 12 et 13 janvier éclate une révolte au camp de l'armée à Thysville où est enfermé Lumumba. Les Occidentaux craignent le retour de Lumumba et Bruxelles exerce des pressions pour qu'il soit livré à Tshombe (Katanga) ou à Kalonji (Kasaï).
PHOTOS PAR D'LYNN WALDRON |
Une commission parlementaire d'enquête belge a évoqué en 2001 une responsabilité "morale" de la Belgique, révélant que son cadavre avait été plongé dans l'acide. Le gouvernement avait alors présenté les excuses de la Belgique au Congo. En pleine Guerre froide, l'ombre de la CIA a aussi plané sur l'opération fatale au dirigeant congolais, jugé trop proche de Moscou.
AFFICHE «PATRICE LUMUMBA : COMBATTANT POUR LA LIBERTÉ DE L'AFRIQUE » |
Lumumba fut le symbole de la lutte anti-coloniale. Il avait voulu instaurer pour le futur Congo indépendant l'unité nationale congolaise, le pluralisme politique. Il était en outre partisan du panafricanisme et du non alignement etc.
© Camer.be : Hugues SEUMO