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Donald Trump a ordonné le transfert de navires et d’avions vers le commandement sud de l’armée américaine, pourtant touchée par le Covid-19. Principale cible de cette opération : le Vénézuéla.
« CHRONIQUE D'UNE AGRESSION ANNONCÉE »
PHOTOMONTAGE D'ILLUSTRATION
PORTE-AVIONS USS RONALD REAGAN |
Le ministre de la défense, Mark Esper, a précisé que le président avait ordonné le transfert de destroyers, de navires de combat et d’avions de surveillance supplémentaires vers le commandement sud de l’armée américaine, qui couvre l’Amérique du Sud. «Ces forces supplémentaires vont quasiment doubler notre capacité à mener des opérations antidrogue dans la région », a précisé le chef du Pentagone.
Le Vénézuéla en ligne de mire
PHOTO MICHAEL BROCHSTEIN |
Le chef d’état-major, le général Mark Milley, a prévenu que le coronavirus n’empêcherait pas les États-Unis de se défendre par des mesures «agressives » contre le trafic de drogue. « Vous ne passerez pas », a-t-il lancé. « Ce n’est pas le bon moment d’essayer de pénétrer aux États-Unis. Nous sommes l’armée américaine. Nous défendrons notre pays, quel que soit le prix à payer ».
Cette annonce martiale intervient alors que l’armée américaine, très impliquée aux États-Unis dans la lutte contre le Covid-19, est confinée dans ses bases dans le monde entier pour protéger ses rangs de l’épidémie. Un porte-avions nucléaire, l’USS Theodore Roosevelt, est même en cours d’évacuation partielle à Guam, dans le Pacifique, pour tenter d’enrayer une contamination galopante au coronavirus.