vendredi 15 mai 2020

LE CREUSAGE DE TOMBES EN PRÉVENTION FAIT RÉAGIR AU CHILI

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PHOTO MARTIN BERNETTI
Le Chili a annoncé vendredi un chiffre record de 26 décès en un jour dus au coronavirus, alors que monte la polémique sur le creusage de milliers de tombes en prévision de l'avancée de la pandémie.
26 DÉCÈS EN UN JOUR
DUS AU CORONAVIRUS
Avec ces nouveaux décès, le pays sud-américain comptabilise 384 victimes du virus, depuis le premier cas apparu le 3 mars, pour un total de 39 542 cas, dont 2 502 supplémentaires lors des dernières 24 heures.

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La mise en confinement total de la population de la capitale Santiago a été ordonnée mercredi par le gouvernement, après une augmentation de 60% des cas de COVID-19 en 24 heures.

Jeudi, le directeur du cimetière général de Santiago, Rashid Saud, a indiqué à l'AFP que les fossoyeurs avaient déblayé depuis un mois près d'un millier de tombes individuelles dans l'immense complexe municipal, situé dans le quartier de Recoleta.

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«Nous réalisons le moment historique dans lequel nous sommes et que nous pourrions avoir besoin de plus de tombes, parce que nous voyons ce qui s'est passé dans les pays voisins», a expliqué M. Saud. 

Mais vendredi, les autorités sanitaires ont nié avoir ordonné une telle opération. La consigne «n'a jamais été donnée» de «créer des espaces dans le cimetière pour recevoir les victimes de la pandémie», a affirmé le ministre de la Santé, Jaime Mañalich. 

Le directeur du cimetière a confirmé qu'il s'agissait d'une initiative locale, précisant que l'objectif est d'aménager 2 000 tombes.

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Le maire du quartier de Recoleta, Daniel Jadue, a lui aussi confirmé que le quartier avait décidé il y a plusieurs mois de lancer ce travail, sans attendre de recevoir l'ordre du gouvernement. 

«Dans le cadre de notre planification, nous avons commencé à préparer une réponse face à un possible effondrement (des services sanitaires et funéraires, ndlr) en janvier, quand on a vu les informations dans le monde, mais ce n'est pas une demande du gouvernement», a-t-il déclaré à la radio Futuro. 

Chaque année le personnel du cimetière déblaie les tombes temporaires non réclamées par les proches.

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