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NICOLAS MADURO REMPORTE LA PRÉSIDENTIELLE PHOTO LA HORA |
Le chef de l'État sortant du Vénézuéla Nicolas Maduro a été déclaré dimanche vainqueur de la présidentielle par l'autorité électorale, avec près de 70% des suffrages, après le dépouillement de la quasi-totalité des bulletins de vote.LORENZO CLÉMENT AVEC L'AFP
Le président sortant remporte 67,7% des voix contre 21,2% à son principal adversaire Henri Falcon, qui a rejeté le processus électoral, a annoncé la présidente du Conseil national électoral (CNE) Tibisay Lucena, faisant état d'une "tendance irréversible". Le président vénézuélien Nicolas Maduro est réélu jusqu'en 2025.
Quelque 20 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes, et selon le décompte de la commission électorale, sur 8.603.936 de votes, M. Maduro a obtenu 5.823.728 suffrages. L'abstention d'environ 52% est la plus haute de l'ère démocratique vénézuélienne, qui a commencé en 1958, selon les chiffres officiels. Lors des dernières élections présidentielles en 2013, où Maduro s'était mesuré à l'opposition réunie autour d'Henrique Capriles, le taux de participation avait été de 79,69%. S'exprimant devant ses sympathisants, Nicolas Maduro s'est lui réjoui d'un « record historique ». « Jamais auparavant un candidat présidentiel n'avait gagné avec 68% des voix du peuple, et jamais auparavant il n'avait 47 points d'avance sur le second candidat », a-t-il dit devant la foule réunie devant le palais de Miraflores.
« On a encore gagné ! Nous avons encore triomphé ! Nous sommes la force de l'histoire transformée en une victoire populaire permanente », a ajouté le président réélu qui doit débuter son nouveau mandat de six ans en janvier 2019.
Peu avant les résultats officiels, Henri Falcon a rejeté ce scrutin présidentiel, faute de "légitimité", et exigé la tenue d'une nouvelle élection avant la fin de l'année. "Nous ne reconnaissons pas ce processus électoral, pour nous, il n'y a pas eu d'élection. Une nouvelle élection doit être organisée au Venezuela", a déclaré l'opposant lors d'une conférence de presse, accusant le gouvernement d'avoir fait pression sur les électeurs. L'autre candidat de l'opposition, le pasteur évangélique Javier Bertucci, 48 ans, crédité de 11% des suffrages, a également dénoncé l'élection quelques minutes après et appelé à un nouveau vote. Le Chili, tout comme le Panama, s'est refusé à reconnaître ces résultats et a accusé Nicolas Maduro de mettre en place « une dictature ». Outre l'opposition, les Etats-Unis, l'Union européenne et le groupe de Lima, une alliance de 14 pays d'Amérique et des Caraïbes, avaient rejeté ce scrutin. « Les élections truquées ne changent rien. Il faut que le peuple vénézuélien gouverne ce pays... une nation qui a tant à offrir au monde », avait tweeté le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo.