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« MES MEILLEURES ANNÉES JE LES AI VÉCU À LA DINA. QUAND J’Y SUIS ARRIVÉE, C’ÉTAIT POUR MOI UN AUTRE MONDE. ON NOUS HABILLAIT DES PIEDS À LA TÊTE 4 FOIS PAR AN […], DANS LES MEILLEURES BOUTIQUES DU PAYS. UNE JEUNE FEMME DE CLASSE MOYENNE COMME MOI N’AURAIT JAMAIS EU LES MOYENS DE ROULER EN LIMOUSINE, D’ALLER DANS DES DÎNERS AUX AMBASSADES. […] J’AI DE TRÈS BEAUX SOUVENIRS DE CONTRERAS, IL A ÉTÉ UNE EXCELLENTE PERSONNE. » ADRIANA RIVAS GONZALEZ LORS DE L’ENTRETIEN QU’ELLE DONNÉ À LA CHAÎNE AUSTRALIENNE SBS EN 2013, POUR LE 40ème ANNIVERSAIRE DU COUP D’ÉTAT AU CHILI.
Adriana Rivas González est arrivée très jeune au ministère de la Défense comme secrétaire bilingue. Après avoir suivi des cours d'intelligence militaire elle a intégré en 1974 la Direction d'Intelligence Nationale (DINA), où elle a été une très proche collaboratrice du colonel Manuel Contreras.
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Elle est partie en Australie en 1978, mais lors d’une visite au Chili en 2006 elle a été arrêtée et mise en examen dans le dossier « Rue Conférencia ».
Mise en liberté conditionnelle après quelques mois avec l'interdiction de quitter le pays, l’ex tortionnaire a fui le Chili vers l’Argentine en 2010 et s’est envolée ensuite en Australie.
Adriana Rivas González, qui habite aujourd'hui la banlieue sud de Sydney, a été identifiée par des témoins comme agent de la DINA. Connue par sa cruauté extrême envers les prisonniers, elle était une des nombreuses femmes de la Brigade Lautaro, unité secrète d’extermination installée à la caserne Simón Bolívar. De ce site clandestin, dont on ignorait l’existence même jusqu’en 2007, aucun prisonnier politique n'est sorti vivant.
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« Il fallait bien briser les gens, et c’est arrivé dans le monde entier, pas seulement au Chili. Tout le monde savait qu'on devait le faire pour briser d'une façon ou d'une autre le silence des gens. C'était nécessaire.»
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Des longues années de difficiles recherches et quelques rares révélations de bourreaux repentis montrent que les cadavres de centaines d’opposants à la dictature disparus, dont celui de Víctor Díaz, ont été lestés d’un bout de rail et lancés dans l'océan depuis des hélicoptères militaires.