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LE CONGRES NATIONAL DU CHILI, ANCIEN SIÈGE DU PARLEMENT A SANTIAGO. |
C’est une Assemblée citoyenne fondée en 1811, parlement bicaméral comprenant une chambre basse, la chambre des députés composée de 120 membres, et la chambre haute, le Sénat, composée de 38 sénateurs.
Le Congrès national, auquel les Chiliens ont été toujours très attachés, avait eu une riche et très longue trajectoire dans la vie politique du pays, brisée en septembre 1973 par l’irruption violente de la dictature militaire de Pinochet.
En effet, suite au féroce coup d’état, le Congrès national –ainsi que toutes les institutions démocratiques du pays– a été suspendu, beaucoup de parlementaires jetés en prison, assassinés ou exilés. Il a été fermé pendant presque 2 décennies et rouvert à Valparaiso à la fin de la dictature, en 1990.
Les Chiliens n’oublient pas que c’est aux grilles du Congrès que les familles des disparus venaient s’enchaîner durant la dictature, pour exiger des réponses sur le sort de milliers de personnes arrêtées par les sbires de Pinochet.
Les célébrations du bicentenaire ont été lancées dimanche 3 juillet par l’actuel président, le milliardaire conservateur Sebastian Piñera, supporteur de Pinochet et chantre du néolibéralisme débridé installé par la dictature.
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DES PROCHES DES DISPARUS ENCHAINES AUX GRILLES DU CONGRES NATIONAL EN 1979. PENDANT DES LONGUES ANNEES ILS ONT EXIGE DES REPONSES A LA DICTATURE MILITAIRE DE PINOCHET |
Naturellement, des commentateurs n’ont pas manqué de relever ce paradoxe, de voir maintenant Piñera célébrer l’institution démantelée hier par les militaires et par la droite politique qu’il incarne aujourd’hui.