Parlant en leur nom, Luis Urzua, le chef de quart qui est devenu leur porte-parole, souhaite que « toutes les souffrances que nous et nos familles avons subies » soient reconnues. Il a précisé que « cette action vise l'État et non le gouvernement ».
Les travailleurs étaient restés sous terre l'an dernier entre août et octobre dans la mine de San José où ils avaient été pris au piège après un éboulement. Leur remontée à la surface avait été suivie par les télévisions du monde entier.
Edgardo Reinoso, l'avocat qui les représente, a déposé vendredi une plainte au bureau d'un procureur du tribunal de Santiago. Elle demande à l'État chilien une indemnisation de 540 000 $ pour chacun des plaignants.
L'un des mineurs, Claudio Yañez, a soutenu que le site, qui a été le théâtre de nombreux accidents, avait déjà été fermé par le passé. D'ailleurs, en 2005 et en 2007, deux travailleurs y avaient trouvé la mort.
Ces plaintes s'ajoutent à une autre déjà émise par les familles de mineurs contre la direction de la mine et le Service national de géologie et des mines. Les indemnités qui sont réclamées totalisent plusieurs millions de dollars. En outre, les mineurs demandent leurs retraites anticipées, en raison des séquelles physiques et psychologiques subies.
Un rapport d'une commission d'enquête parlementaire sur l'accident de San José avait été adopté par la Chambre des députés. Même s'il n'a pas d'implication juridique, il concluait que la responsabilité des patrons de la mine était reconnue « pour n'avoir pas adopté les mesures requises de sécurité du travail ». Ce rapport mettait aussi en cause le Service national de géologie et des mines pour son « manque de contrôle des opérations minières ».
Les opérations de secours pour rescaper les mineurs avaient coûté 20 millions de dollars.
Radio-Canada.ca avec
Agence France Presse