lundi 4 juillet 2011

L’Église Chilienne soutient les manifestations étudiantes

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Une églie au Chili. Photo Francisco Negroni / AFP
Cela fait plus de 20 ans qu’une cause n’avait pas réuni autant de manifestants dans les rues de la capitale chilienne. Dans les cortèges se trouvaient des étudiants et des lycéens – à l’origine du mouvement – mais aussi des professeurs, des parents d’élèves, des syndicalistes et plusieurs organisations culturelles et écologistes.

Tous dénonçaient un système éducatif parmi les plus chers et les plus inégalitaires du monde, où seuls les plus riches élèves peuvent bénéficier d’un enseignement de qualité dans les institutions privées. Les autres doivent se contenter d’établissements semi-publics, qui restent chers, ou publics, aux mains des municipalités, connus pour leur manque de moyens et leur mauvais niveau.

« L’éducation est un bien public »

Dans un communiqué publié le 23 juin, la Conférence épiscopale du Chili reconnaît que le pays a « une grave dette à solder » en matière d’éducation et qualifie les revendications des manifestants de « justes demandes ». Elle rappelle aussi que « l’éducation est un bien public » et que « de l’éducation, dépendent la qualité de vie, la sortie de la pauvreté, le niveau culturel et la noblesse des relations humaines d’un peuple ».

Le 22 juin, le ministre de l’éducation Joaquín Lavín, a présenté ses réponses aux jeunes manifestants, mais sans s’engager, selon eux, sur « les changements profonds » qu’ils réclament.

Devant leur refus de reprendre les cours – plusieurs dizaines d’universités sont en grève et 200 collèges occupés –, le ministre a décidé d’avancer la date des vacances d’hiver.

L’Église, quant à elle, a averti : « Normaliser l’activité scolaire, ce n’est pas juste mettre fin à une mobilisation, cela requiert la volonté de discerner les nécessaires réformes attendues par le pays ».

Cathobel