Lors d'une conférence de presse à Santiago, M. Insulza a annoncé son retrait de la candidature à l'élection présidentielle chilienne en décembre en ajoutant qu'il demeurait secrétaire général de l'OEA, un poste doté d'un mandat de cinq ans qu'il occupe depuis le 26 mai 2005.
"Mon nom ne peut déboucher sur un consensus entre les quatre partis de l'alliance socialiste", selon lui. "La concentration et l'unité sont des défis que nous devons relever à l'élection de décembre 2009. Je pense que ma pré-candidature présidentielle ne contribue pas à l'unité dont nous avons besoin aujourd'hui".
Des analystes estiment que ce sont le manque de soutien de la part de l'alliance au pouvoir, la Coordination démocratique, et une faible possibilité de remporter l'élection qui ont conduit Insulza à se désister.
Le gouvernement chilien a apprécié la décision d'Insulza, expliquant qu'elle facilitait l'unification de la Coordination démocratique, composée de quatre partis de gauche.
Insulza a exprimé son soutien à l'ancien président et actuel sénateur Eduardo Frei en tant que candidat du parti au pouvoir. M. Frei, dont on attend la nomination, sera en concurrence avec José Antonio Gomez, un autre candidat de la coalition au pouvoir lors de l'élection primaire en avril.
La présidente Michelle Bachelet, élue en 2006, devra se retirer en mars 2010 de la présidence du Chili, les règles électorales du pays n'autorisant pas les chefs d'Etat à accomplir plusieurs mandats.