Le Président de la République populaire Chine, la Présidente de la République, Michelle Bachelet a participé à la cérémonie de signature de documents. Sanya. Photo José Manuel de la Maza, dimanche, le 13 avril 2008
Andrés Rebolledo Smitmans, le chef du service économie bilatérale au ministère chilien des Affaires étrangères, a ainsi assuré qu'au Chili, ceux qui préfèrent les produits chinois étaient de plus en plus nombreux. Il espère ainsi voir davantage d'entreprises chinoises investir au Chili. On l'écoute :
« Le Chili ne compte que 16 millions d'habitants, son marché n'est donc pas grand. Pourtant, ses partenaires commerciaux viennent du monde entier et le pays a signé 19 accords commerciaux avec, au total, 55 pays. Les produits chinois peuvent être acheminés vers le marché latino-américain, voire d'autres marchés, en passant par le Chili. »
En comparaison avec l'envergure de son commerce extérieur, les investissements chinois à l'étranger s'avèrent encore relativement faibles. La Chine est le deuxième partenaire commercial du Chili, mais les investissements chinois au Chili sont encore faibles, en comparaison avec ceux de certains pays développés.
Pour Andrés Rebolledo Smitmans, le Chili, qui regorge de ressources naturelles, est un pays stable politiquement et au système législatif bien établi. Les entreprises chinoises, assure-t-il, bénéficient ainsi d'un important espace de développement pour investir dans le pays.
« Je voudrais insister sur un point : le Chili a conclu un accord de libre-échange avec tous les pays latino-américains. Il a maintenu de bonnes relations commerciales avec les pays membres du Marché commun de l'Amérique du sud ?le Mercosur-, avec les pays de la cordillère des Andes, avec les pays européens et avec les Etats-Unis. Le Chili applique un bas niveau de taxes. Les entreprises chinoises peuvent investir au Chili. »
Et des entreprises chinoises ont déjà investi dans le pays. Certaines ont créé des bureaux de représentation dans divers domaines comme l'exploitation minière, la mécanique, la fabrication de vêtements ou encore les services informatiques. Elles ont également établi de bonnes relations avec les entreprises, le gouvernement et le personnel locaux. Et si Andrés Rebolledo Smitmans encourage les entreprises chinoises à investir au Chili, c'est aussi parce que les entreprises chinoises implantées au Chili ont un bon comportement.
L'entreprise Zhongxing, spécialisée dans les communications, a commencé ses activités en 2004. Au bout de quatre ans, les produits et les services de l'entreprise ont commencé à gagner la confiance des consommateurs chiliens. Comme le rappelle le chef du bureau de représentation de l'entreprise, Zheng Lipo :
«L'entreprise Zhongxing a beaucoup d'employés. Tout le monde travaille avec acharnement. Nous sommes plus avantageux par rapport à certaines entreprises occidentales dans la création de nouveaux produits et dans l'élévation de la qualité des produits. Si nous faisons la même chose en même temps qu'eux, on pense qu'on peut encore faire mieux qu'eux.»
Pour Liu Yuqin, l'ambassadrice de Chine au Chili, avec le développement de l'économie chinoise et l'élargissement des contacts économiques internationaux, les demandes chinoises pour investir à l'étranger se sont accrues.
En revanche, dans leurs investissements à l'étranger, les entreprises chinoises ont rencontré de nombreux problèmes. A la barrière de la langue s'est ajoutée celle de la culture et de l'inégalité de traitement en matière législative. C'est pourquoi l'ambassadrice a appelé les entreprises chinoises à augmenter leurs capacités d'adaptation lorsqu'elles essayent de s'implanter à l'étranger. Liu Yuqin, l'ambassadrice de Chine au Chili :
«Ça ne fait pas longtemps que les entreprises chinoises ont commencé à investir à l'étranger. Dans le passé, elles étaient habituées à contacter les services gouvernementaux pour obtenir des projets. Le Chili est un pays dont la législation est relativement importante et où l'adjudication des travaux est transparente.»
L'ambassadrice a également souligné que le Chili est le premier pays d'Amérique du Sud à avoir signé un accord de libre-échange avec la Chine. Une fois que le nouvel accord relatif au commerce de marchandises et au commerce de services sera signé et appliqué, les investissements des entreprises chinoises au Chili, sera, assure Liu Yuqin, facilité.