Le photographe a été arrêté sans ménagement et brutalement contraint de monter dans un véhicule de la police, où il a reçu plusieurs coups, lui occasionnant des contusions, a-t-il lui-même déclaré après les faits.
Transféré dans un commissariat, il a été remis en liberté au bout de trois heures environ après une vérification d'identité, et sans qu'aucune charge ne soit retenue contre lui.
Son matériel photographique lui a été remis, en partie endommagé par une chute au moment de son arrestation.
Les médias chiliens ont dénoncé ces dernières semaines au moins trois cas de photographes et cameramen arrêtés ou agressés pendant la couverture des manifestations d'étudiants qui se succèdent depuis six mois. Nombre d'entre elles ont été marquées par des affrontements entre police et jeunes émeutiers.
L'organisation Reporters sans Frontières (RSF) a relayé mardi l'inquiétude de l'Union des photographes et cameramen du Chili, qui dénonce le nombre élevé d'agressions intentionnelles, souvent assorties de détentions, dont se rendent responsables les forces de l'ordre contre les reporters d'images.
Dans un communiqué, RSF a demandé que des garanties soient données aux journalistes couvrant les manifestations, quels que soient leurs médias.
Les étudiants du Chili, mobilisés depuis mai pour obtenir une profonde réforme du système éducatif, ont appelé à deux journées de mobilisation et de grève totale des cours, un mouvement appuyé par le principal syndicat du Chili, avec une importante manifestation prévue mercredi.