vendredi 25 novembre 2011

CHILI : AFFRONTEMENTS ENTRE ÉTUDIANTS ET FORCES DE L'ORDRE

DES MILLIERS D'ÉTUDIANTS DE L'AMÉRIQUE LATINE LORS DE CETTE PREMIÈRE MOBILISATION CONTINENTALE PAR UNE ÉDUCATION PUBLIQUE GRATUITE ET D'UNE QUALITÉ. À SANTIAGO, À BOGOTÁ, AU BUENOS AIRES, GUAYAQUIL, SÃO PAULO OU COSTA RICA ON EXIGE LA FIN DES POLITIQUES  NÉOLIBÉRALES DANS L'ÉDUCATION PROMUES PAR LA BANQUE MONDIALE.
Au moins 2000 personnes dans la matinée, 10’000 en fin de journée selon les organisateurs, ont défilé lors de deux manifestations distinctes, comme le mouvement étudiant en a convoqué une quarantaine depuis mai. Mais avec une participation en baisse sensible ces dernières semaines.

Des incidents épars ont opposé tôt le matin en divers points de la capitale la police et de petits groupes d’émeutiers en cagoules, puis les heurts se sont renouvelés dans la journée à la fin de la marche, et de nouveau en début de soirée, autour de barricades improvisées de pneus enflammés. La police a indiqué avoir arrêté 58 personnes au long de la journée.
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ANDRES CHADWICK PIÑERA ANCIEN COLLABORATEUR DE LA DICTATURE MILITAIRE DE PINOCHET, COUSIN DU CHEF DE L'ETAT ET PORTE-PAROLE DU GOUVERNEMENT. 

Le gouvernement a dénoncé les nouvelles mobilisations, «qui sont vraiment de trop, ne génèrent plus que de la gêne. Les gens se demandent vraiment: jusqu’à quand?», a déclaré le porte-parole du gouvernement , secrétaire général de la présidence, cousin du président et ancien collaborateur de la dictature militaire, Andrés Chadwick Piñera.
Au Parlement, la majorité de droite qui tient la Chambre des députés, et l’opposition de gauche, majoritaire au Sénat, mènent des tractations serrées sur le budget de l’Education, qui doit être approuvé avant le 30 novembre.

Les étudiants réclament depuis des mois que la part du budget consacrée à l’Education soit rapprochée des normes des pays développés, et du minimum (7%) recommandé par l’Unesco. Elle est de l’ordre de 4,5% au Chili.

Etudiants, lycéens et enseignants sont mobilisés depuis le mois de mai pour réclamer la réforme d’un système éducatif aux grandes disparités entre privé et public. Il réclament surtout un fort réinvestissement de l’Etat dans l’enseignement public, délaissé depuis les politiques libérales sous la dictature (1973-1990).)