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JULIAN ASSANGE AU BALCON DE L'AMBASSADE D'EQUATEUR À LONDRES LE 19 MAI 2017 PHOTO PETER NICHOLLS |
JULIAN ASSANGE - L'Équateur a naturalisé Julian Assange, le créateur australien de WikiLeaks réfugié depuis 2012 à l'ambassade de ce pays à Londres, a annoncé ce jeudi 11 janvier la cheffe de la diplomatie équatorienne Maria Fernanda Espinosa.
LA MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES
ÉQUATORIENNE, MARIA FERNANDA ESPINOSA, JEUDI 11 JANVIER 2019. PHOTO RODRIGO BUENDIA |
« Le gouvernement équatorien a le droit d'accorder la nationalité (équatorienne) à la personne qu'il protège et faciliter ainsi (...) son intégration au sein du pays qui le reçoit », a ajouté Maria Fernanda Espinosa.
La ministre des Affaires étrangères a précisé avoir demandé le 20 décembre à Londres « d'accréditer Julian Assange en tant qu'agent diplomatique » membre de la délégation équatorienne au Royaume Uni.
JULIAN ASSANGE -THIERRY EHRMANN - LA DEMEURE DU CHAOS |
Un peu plus tôt, Londres s'était exprimé sur ce dossier brûlant. « Le Royaume-Uni n'a pas accédé à cette demande, et nous ne sommes pas en discussions avec l'Équateur sur cette question », avait indiqué un porte-parole du ministère britannique des Affaires étrangères.
Situation « insoutenable »
Craignant une extradition vers la Suède pour un viol présumé qu'il nie, Julian Assange, 46 ans, a trouvé asile en 2012 à l'ambassade d'Équateur à Londres.
Le parquet suédois a depuis classé l'affaire mais l'Australien craint d'être arrêté s'il sort de l'ambassade, puis extradé et jugé aux États-Unis pour la publication par WikiLeaks de secrets militaires et de documents diplomatiques américains en 2010.
La sortie de ces documents avait valu à Julian Assange, qui a créé WikiLeaks en 2006, un statut de paria aux États-Unis, alors que ses défenseurs célébraient en lui le champion d'un mouvement mondial pour la transparence et la démocratie.
« L'Équateur sait que la manière de résoudre ce problème est que Julian Assange quitte l'ambassade pour se soumettre à la justice », a souligné le porte-parole de la diplomatie britannique.
La police britannique a indiqué qu'elle arrêterait l'Australien s'il sortait de l'ambassade car il n'a pas respecté en 2012 les conditions de sa liberté sous caution.
Mardi, la cheffe de la diplomatie équatorienne, Maria Fernanda Espinosa, avait dit être à la recherche d'une « médiation », telle « un pays tiers ou une personnalité », pour trouver un accord avec le Londres sur la situation « insoutenable » de Julian Assange.