dimanche 17 mars 2013

CHILI : MICHELLE BACHELET ATTENDUE AVEC IMPATIENCE


La politicienne âgée de 62 ans, qui était à la tête d’ONU Femmes depuis juillet 2010, a annoncé son départ à la fin du discours qu’elle a livré vendredi soir en clôture de la Commission sur la condition de la femme.

Elle n’a toutefois fait aucune mention de ses intentions ou des raisons précises de son départ, et ce silence frustre non seulement ses opposants, mais aussi ses partisans, qui sont nombreux à espérer qu’elle déposera sa candidature en vue du scrutin présidentiel du 17 novembre.

Des sondages réalisés récemment montrent qu’environ 54 pour cent des électeurs soutiendraient sa candidature. Lorsqu’elle a quitté le pouvoir en 2010, après avoir été élue en 2006, elle jouissait d’une cote d’approbation de 80 pour cent.

L’opposition de centre-gauche la considère donc comme la personne la mieux placée pour défaire le président conservateur Sebastian Piñera.

« Nous n’avons pas de plan B. Je suis sérieux. Dans l’opposition, nous ne sommes tout simplement pas préparés à une réponse négative de la part de Bachelet », a résumé Jaime Quintana, président du Parti pour la démocratie, l’une des formations politiques faisant partie de la coalition de centre-gauche.

Quelle qu’elle soit, la personne qui se retrouvera à la tête du pays aura de nombreux défis à relever. Des manifestations organisées par les groupes sociaux avaient ébranlé la présidence de Mme Bachelet, mais elles ont été encore plus déstabilisantes pour le leadership de Sebastian Piñera. Celui-ci est d’ailleurs le président le moins populaire depuis le retour de la démocratie au Chili, en 1990, à la suite des années de dictature du général Augusto Pinochet.