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Mme Bachelet peut s'enorgueillir d'avoir fait respecter la parité au sein de son gouvernement, triplé le nombre de places en crèche, augmenté les retraites des mères de famille ou encore facilité l'allaitement sur le lieu de travail à la fin des années 2000. Mais elle revient dans un pays différent de celui qu'elle a quitté.
Pendant son absence, plusieurs mouvements sociaux, les étudiants en tête exigeant une éducation publique, gratuite et de qualité, ont surgi dans le paysage politique chilien. La communauté amérindienne des Mapuche, dans le sud du Chili, continue de réclamer la restitution de terres « ancestrales » , prises par l'Etat à la fin du 19e siècle et aujourd'hui propriétés de grands groupes forestiers.
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Un échiquier politique encombré
Comme le souligne El Pais, la droite -au pouvoir depuis 2010 pour la première fois suite à la fin de la dictature du général Pinochet en 1988- rétablit actuellement sa cote de popularité. Avec un taux de croissance du PIB de 5% et un taux de chômage inférieur à 6%, elle s'établit actuellement à 38%, selon le quotidien espagnol.
Et même si elle apparaît d'ores et déjà comme la grande favorite, l'ex-présidente devra affronter trois autres candidats de gauche dans des primaires en juin. « Le point faible de Bachelet ne va pas être ce qu'elle dit, mais ce que diront les autres membres de sa coalition » , dont certains présentent « des divergences importantes » , a souligné le politologue Patricio Navia. Le quotidien chilien La Tercera a fait une sélection de tweets montrant le caractère mitigé des réactions au retour de Michelle Bachelet.