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LA PANENKA D'ALEXIS SÁNCHEZ. PHOTO REUTERS |
Coalition contre Jadue
Les premiers détails de l’affaire filtrent. Jadue est interrogé aux USA dans le cadre du scandale de la FIFA. Comme Luis Bedoya, son homologue colombien qui a récemment quitté son poste, il est sous le coup d’une enquête pour avoir reçu des pots-de-vin liés au FIFAgate et à la CONMEBOL. Selon la justice américaine, de nombreux présidents de fédérations sud-américaines ont reçu 1,5 million de dollars de l’entreprise Datisa pour les droits de la Copa América 2015. Sa lettre de démission est rapidement publiée par les médias locaux. Une missive conclue par un sobre « Mission accomplie » , cher à Pinochet.
LETTRE DE DÉMISSION SERGIO JADUE |
Le Chili dans l’inconnu
Une page importante du football chilien se tourne. Celle d’un dirigeant décrié pour ses rapports tendus avec Marcelo Bielsa. Celle d’un homme qui a su revitaliser le football chilien, en modernisant les stades, en accueillant la Copa América, et en offrant à Jorge Sampaoli la possibilité d’entraîner une sélection vierge de titre pour la mener sur le toit de l’Amérique. D’ailleurs, l’avenir de l’entraîneur argentin s’écrit en pointillés. Convoité par certains clubs européens, il clame son envie de rester au Chili, et son rêve d’entraîner un jour River Plate, club qu’il supporte. Actuellement blessé, Charles Aránguiz a durement critiqué les instances du pays, dans les colonnes de Las Últimas Noticias : « Le football chilien est plus que mort. Je souhaite que les gens reviennent au stade, que les tickets soient moins chers, que l’ambiance revienne. Je ne comprends pas pourquoi, au Chili, les supporters ne peuvent plus entrer avec des banderoles et des instruments. » L’avenir du football chilien est donc flou. En attendant, Marcelo Salas, légende locale, s’est déclaré candidat à la présidence. Et les médias chiliens continuent d’enfoncer l’ancien président. Selon Chilevisión Noticias, il aurait payé une maison d’environ 635 390 euros en cash. Une enquête pour blanchiment d’argent aurait aussi était évoquée. Pire, il aurait fait pression pour qu’Harold Mayne-Nicholls, son prédécesseur au poste, soit suspendu par la FIFA. Pas mal de casseroles donc, pour Sergio Jadue. Et cette fois-ci, ce n’est pas une panenka d’Alexis Sánchez qui le sauvera.
PAR RUBEN CURIEL