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« CONDORITO ET EVO MORALES »
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C'est un conflit frontalier vieux de plus de 130 ans sur lequel se penche cette semaine la Cour internationale de Justice de la Haye, avec cette question : le Chili doit-il renégocier avec son voisin bolivien la question de l'accès à l'océan Pacifique ? C'est ce que demande la Paz, privée de sortie maritime depuis une guerre avec son voisin chilien. La Bolivie avait alors perdu tout son territoire côtier, ainsi que de nombreuses ressources minières. Le Chili présente ses arguments devant la Cour à partir de ce jeudi 22 mars 2018. Quelle que soit son issue, ce procès provoque en tout cas un regain de nationalisme dans le pays.
« Le Chili n'a aucune obligation de négocier avec la Bolivie, tout est déjà dans le traité signé après la guerre entre les deux pays ». C'est ce que vont tenter de démontrer les avocats du Chili ce jeudi devant la Cour internationale de Justice de La Haye.
Côté grand public, le gouvernement chilien a appelé à l'unité nationale ces derniers jours et tenu à rappeler que la Cour pourrait, tout au plus, l'obliger à s'asseoir à la table des négociations, sans aucune obligation de résultat.
« Notre souveraineté restera entière » a encore martelé depuis La Haye le ministre chilien des affaires étrangères, entouré d'une délégation de parlementaires de toutes les couleurs politiques.
Antofagasta au cœur des débats
Dans le même temps, le président bolivien Evo Morales et son homologue Sebastian Piñera s'écharpaient sur les réseaux sociaux, revendiquant chacun la ville d'Antofagasta, capitale minière du Chili. « Antofagasta est chilienne et le restera » a écrit le président de droite Sebastian Pinera.
Dans le nord du Chili, région frontalière de la Bolivie, plusieurs maires de son parti ont même appelé à couvrir leurs villes de drapeaux chiliens pendant l'audience de ce jeudi. Les débats se poursuivront jusqu'à mercredi 28 mars à La Haye et l'arrêt de la Cour est attendu dans les mois qui suivent.
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