Mais maintenir les bâtiments debout n'est pas sans conséquences. "Des dommages, il y en a toujours, même s'ils sont peu visibles. Les matériaux souffrent lorsqu'ils se dilatent et se rétractent", explique Fernando Guarello.
Le puissant séisme de février 2010 a été riche d'enseignements: il a permis de renforcer la législation, d'améliorer la technologie et de rehausser les niveaux de sécurité. Les secousses d'une magnitude de 8,8 et le tsunami consécutif avaient fait plus de 500 morts. Une des images marquantes de la catastrophe avait été l'effondrement, comme un château de cartes, d'un immeuble de logements sociaux. L'entreprise responsable de la construction du bâtiment avait utilisé des tiges en acier plus fines que celles exigées par la réglementation.
Désormais, préserver la vie des gens ne suffit plus. "L'objectif est que le bien et son contenu soient opérationnels après un tremblement de terre", déclare Juan Carlos de la Llera, à la tête de Sirve, une entreprise co-détenue avec l'université catholique du Chili qui a breveté quelques-unes des dernières technologies parasismiques.
Lors du tremblement de terre de 2010, sur les 30 milliards de dollars de dégâts (équivalents à 18% du PIB de l'époque), seuls 9 milliards, soit 30%, étaient assurés, rappelle à l'AFP Angelo Hettich, de l'expert en assurances Faraggi Global Risk.