[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]
BARBARA FIGUEROA LORS D'UN MEETING DE LA CUT. PHOTO JOURNAL LA TERCERA |
[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]
BARBARA FIGUEROA, LE NOUVEAU VISAGE DU SYNDICALISME CHILIEN . PHOTO JOURNAL LA TERCERA |
[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]
BARBARA FIGUEROA, CAPTURE D'ÉCRAN DE LA CHAÎNE CANAL 13 DE TÉLÉVISION |
Les collaborateurs de Mme Figueroa font l'éloge de ses talents pour la négociation, soulignant « qu'elle préfère le dialogue à la confrontation ». « Nous allons dialoguer, bien sûr, mais sur un pied d'égalité avec le gouvernement et les patrons, précise la présidente de la CUT. Non seulement avec la force des arguments, mais aussi avec la pression des mobilisations. Car si cela dépendait des arguments, il y a des décennies que l'oppression dont sont victimes les travailleurs aurait été résolue ! »
Pour renforcer le poids de la CUT, la responsable syndicale souhaite « parvenir à un million d'affiliés », un chiffre qu'elle juge « parfaitement atteignable à court terme ».
[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]
ARBARA FIGUEROA LORS D'UN MEETING DE LA CUT. PHOTO JOURNAL LA TERCERA |
Elle a l'habitude de se battre. Son père, José Figueroa, est un dirigeant syndical et un militant communiste historique. En 2000, il a été le premier communiste à être élu maire de San Fernando, une ville du centre du pays, dont il avait été conseiller municipal, de 1971 jusqu'au 11 septembre 1973, jour du coup d'Etat militaire contre Salvador Allende. Il fut contraint de passer à la clandestinité.
Voir le portfolio : Le jour où le général Pinochet a pris le pouvoir au Chili
[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]
BARBARA FIGUEROA, AVRIL 2013. AU CHILI, LES ENSEIGNANTS ET LES ÉTUDIANTS SONT EN MARCHE POUR CONQUÉRIR LA GRATUITÉ DE L'ÉDUCATION. PHOTO HÉCTOR FLORES |
Barbara Figueroa a commencé à militer au sein du mouvement de la jeunesse communiste dès l'âge de 15 ans tout en poursuivant ses études. Elle a obtenu son diplôme de professeure de philosophie en 1998 et a enseigné dans plusieurs collèges de quartiers défavorisés.
Son ascension s'est faite sur un chemin semé d'embûches, de l'univers machiste du collège des professeurs à celui des représentants syndicaux, et c'est après un véritable parcours du combattant qu'elle a fini par l'emporter – de deux voix – sur le socialiste Arturo Martinez qui dirigeait la CUT depuis douze ans.
[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]
BARBARA FIGUEROA EN TÊTE DU CORTÈGE CONTRE LE SYSTÈME PRÉVISIONNEL PAR CAPITALISATION PRIVÉ. PHOTO EL TIPOGRAFO |
Ce succès a été une victoire marquante pour le Parti communiste chilien, qui, en 2009, sous la houlette du député Guillermo Teillier, a conquis, pour la première fois depuis la fin de la dictature militaire, trois sièges au Parlement. En cas de victoire de Michelle Bachelet, le parti pourrait siéger de nouveau au gouvernement, ce qui n'est plus arrivé depuis la chute de Salvador Allende.
Barbara Figueroa a marché aux côtés de la combative militante communiste Camila Vallejo, qui a mobilisé des milliers d'étudiants en 2011 pour exiger une éducation publique gratuite et de qualité, et entretient avec elle « une relation de complicité et de soutien ». Se félicitant de la place qu'ont conquise les femmes au sommet du pouvoir chilien, la dirigeante syndicale estime toutefois « que penser que nous allons mieux nous comprendre simplement parce que nous sommes des femmes serait une discrimination positive ».
[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]
GLADYS MARÍN, NÉE À HUELÓN, CUREPTO, LE 16 JUILLET 1941 - † SANTIAGO, LE 6 MARS 2005 |
Son égérie est Gladys Marin, symbole de la lutte contre la dictature de Pinochet et figure charismatique du PCCh, dont elle fut la secrétaire générale de 1994 jusqu'à sa mort en 2005. « Gladys conciliait une force, des convictions et un élan considérés généralement comme masculins, avec une douceur, une chaleur et une séduction attribuées aux femmes. » Un modèle que Barbara Figueroa a parfaitement assimilé.