Le Pérou avait rappelé début mars son ambassadeur au Chili, assurant que son représentant ne reprendrait pas ses fonctions tant que Lima n'aurait pas reçu des explications.
Dès le 20 février, le Pérou avait envoyé à son voisin une note diplomatique dans laquelle il affirmait que trois membres de la Marine de guerre péruvienne avaient été arrêtés, accusés d'avoir été payés pour des actes d'espionnage en faveur du Chili entre 2005 et 2012.
«Après un échange (de lettres), le gouvernement du Chili a exprimé de manière claire ses (explications) satisfaisantes au gouvernement du Pérou, sur le cas d'espionnage dénoncé», a assuré le président péruvienn saluant «l'attitude constructive et de dialogue de la présidente (chilienne) Michelle Bachelet (...)».
«Le gouvernement du Chili ne pratique, ni ne protège ni n'accepte des actes d'espionnage dans d'autres pays ni dans le nôtre», avait assuré début mars le ministre chilien des Affaires étrangères Heraldo Muñoz.
Certains analystes avaient estimé que le président péruvien Ollanta Humala, l'un des moins populaires en Amérique latine, tentait de détourner l'attention de l'opinion publique avec cette affaire.
Le Chili et le Pérou, opposé dans une guerre à la fin du 19ème siècle, ont résolu en janvier 2014 un litige sur leurs limites maritimes, porté devant la Cour de justice internationale de La Haye.
Les deux pays entretiennent de solides relations commerciales. Le Chili a investi 14 milliards de dollars au Pérou, et le Pérou 8 milliards au Chili, selon les chiffres officiels de 2014.