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Codelco, qui produit environ 11% du cuivre mondial, avait besoin de cet argent pour financer en partie son plan d'investissements jusqu'à 2020, qui a été revu à la baisse lundi, passant à 21-22 milliards de dollars contre 25 milliards prévus auparavant.
Ce plan vise à allonger la durée de vie utile de gisements exploités depuis longtemps par l'entreprise.
« Ces 600 millions sont cohérents avec l'idée de garder un bilan sain et un accès au marché, et c'est un reflet de la confiance que porte le Chili envers sa plus grande entreprise », a assuré le ministre du Budget, Rodrigo Valdés.
BANQUE CENTRALE DU CHILI – CINQ CENTS ESCUDOS
1971 ANNÉE DE LA NATIONALISATION DU CUIVRE, DU SALPÊTRE ET DU FER
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La recapitalisation survient alors que le groupe chilien souffre depuis plusieurs mois de la chute des cours du cuivre, affectés par la baisse de la demande par la Chine, principal acheteur du métal rouge.
Le cuivre cotise ainsi à sa plus faible valeur en six ans, avec un prix moyen projeté pour cette année de 2,53 dollars la livre, loin des 4,5 dollars atteints lors du boom minier de ces dernières années.
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« NOUS NE DEVONS CONSENTIR QUE CETTE VASTE ET RICHE RÉGION SOIT CONVERTIE EN UNE SIMPLE FACTORERIE ÉTRANGÈRE ». JOSÉ MANUEL BALMACEDA FERNÁNDEZ.
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De janvier à septembre, le cours a encore chuté de 22%, affectant Codelco mais aussi les ressources fiscales du Chili, l'entreprise publique étant l'une de ses principales sources de financement.
Au premier semestre, l'apport de Codelco à l'Etat chilien a atteint 875 millions de dollars, 33,2% de moins que sur la même période de 2014, et la compagnie calcule que pour chaque centime en moins dans le cours du cuivre, ce sont 36 millions de dollars que Codelco cesse d'apporter au fisc chilien.
Le Chili est le plus grand producteur de cuivre au monde, avec environ un tiers de la production de la planète.
afp/rp