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PHOTO PRENSA LATINA |
Chili: 45.000 personnes défilent à Santiago à l’appel du Collège des enseignants [Syndicat nationale d'enseignants] en grève illimitée depuis le début de la semaine
Santiago – Une manifestation organisée, jeudi à Santiago, a rassemblé quelque 45.000 personnes à l’appel du Collège des enseignants au Chili, en grève illimitée depuis le début de la semaine, ont indiqué les Carabiniers du Chili.
Cette manifestation a également enregistré la participation d’étudiants qui dénonçaient notamment «la loi classe sûre» portée par le gouvernement de Sebastien Piñera pour lutter contre les actes de violence au sein des établissements d’éducation.
«Nous avons des revendications qui n'ont rien à voir avec une revalorisation des salaires, que les familles sachent que nous n’avons pas déclenché cette grève pour une question d’argent», a déclaré le président du Collège des enseignants au Chili, Mario Aguilar.
La marche a commencé en plein centre de la capitale à la Plaza Baquedano et s'est poursuivie le long de l’Avenue Bernardo O’Higgins jusqu'à la rue Echaurren, où un acte central a été organisé et interrompu par un groupe d'hommes portant des cagoules.
La fin de cette manifestation a été marquée par des actes de violence.
Selon les dirigeants syndicaux, cette grève à durée indéterminée ne vise pas une augmentation de salaire, mais une amélioration des conditions de travail, le règlement de la «dette historique», la modification des programmes d’études, la double évaluation et la modification de la charge de travail.
La «dette historique» est une compensation aux enseignants qui devait être versée au début de 1980, lorsque la dictature d'Augusto Pinochet (1973-1990) a transféré l'administration des écoles primaires et secondaires du ministère de l'Education aux municipalités.