mardi 21 janvier 2020

CHILI: DES PERSONNALITÉS CIVILES CRÉENT UN PARTI

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LA COTE DE POPULARITÉ DU PARLEMENT CHILIEN EN CHUTE LIBRE 
DESSIN ALEN LAUZAN
Une journaliste reconnue, un célèbre guitariste, une victime d'une retentissante affaire de pédophilie dans l'Église: plusieurs personnalités de la société civile ont annoncé lundi la création d'un nouveau parti politique au Chili pour défendre un changement de Constitution.
JAMES HAMILTON / TWITTER
Cette nouvelle formation, baptisée Parti pour la dignité, va militer pour que soit approuvé à l'occasion du référendum du 26 avril le principe d'un changement de la Constitution et la désignation d'une Assemblée constituante.

Le référendum comportera en effet deux questions: l'une sur le remplacement ou non de la Constitution actuelle, héritée de la dictature d'Augusto Pinochet (1973-1990) et l'autre, le cas échéant, sur la méthode pour la rédiger, un «Congrès mixte» composé de citoyens et de parlementaires, ou une Assemblée constituante de citoyens.

Parité


MARÍA OLIVIA MÖNCKEBERG
PHOTO 
WIKIPÉDIA
«L'objectif principal est d'offrir un espace à des personnes indépendantes qui ne se sentent pas représentées par les canaux actuels de représentaidat ou candidates» à l'Assemblée constituante, a expliqué la journaliste Maria Olivia Monckeber, lauréate en 2009 dtion, et à celles qui veulent être candu Prix national du journalisme et vice-présidente du nouveau parti.

Le président est James Hamilton, une victime du prêtre pédophile Fernando Karadima, accusé d'agressions sexuelles multiples sur des mineurs et au centre d'un vaste scandale qui a secoué l'Église catholique chilienne.

Le parti souhaite défendre l'existence d'une Assemblée constituante paritaire entre hommes et femmes avec des représentants des communautés amérindiennes.

Contestation sociale sans précédent


«Je n'ai jamais appartenu à un parti politique (...) J'ai toujours regardé cela de loin. Mais beaucoup de gens ont des capacités. Le parti est ouvert à toutes les personnes intéressées pour qu'elles participent», a explique Claudio Narea, ancien guitariste de Los Prisoneros, groupe de rock contestataire le plus populaire des dernières années de la dictature.

Le parti naît après trois mois d'une contestation sociale sans précédent au Chili pour dénoncer les inégalités socio-économiques, mouvement qui n'a bénéficié à aucune formation politique traditionnelle.

Le changement de Constitution figure parmi les revendications principales des manifestants, à côté d'une réforme des systèmes de santé, d'éducation et de retraites, qui relèvent essentiellement du secteur privé et sont accusés d'entretenir de profondes inégalités. (afp/nxp)


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