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Washington, 22 janvier (Prensa Latina) Des personnalités, des organisations et des médias nord-américains condamnent aujourd’hui l’accusation portée par le Ministère Public brésilien contre le journaliste étasunien Glenn Greenwald pour avoir prétendument aidé des pirates informatiques qui ont intercepté des téléphones mobiles des autorités.
GLENN GREENWALD CHEZ LUI À RIO DE JANEIRO.
PHOTO JIMMY CHALK
GLENN GREENWALD POURSUIVI
POUR « CRIME NUMÉRIQUE »
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Dans un éditorial publié sur le sujet, le New York Times a rappelé que Greenwald a été constamment menacé au Brésil depuis que son portail numérique, The Intercept, a révélé en juin dernier les textes concernant les activités illégales du juge, « qui a aidé à ouvrir la voie à l’élection du président Jair Bolsonaro ».
Selon le journal nord-américain, la présentation hier de chefs d´accusation criminels contre celui qui est également avocat 'est une manière de plus en plus familière de tirer sur le messager et d’ignorer le message', parce que le gouvernement de Bolsonaro s’est rapidement concentré sur Greenwald et son mari, le député David Miranda, au lieu de se concentrer sur Moro.
La publication indique également qu’une enquête de la police fédérale brésilienne n’a pas établi la responsabilité de Greenwald dans le piratage, et qu’un juge de la Cour Suprême a déjà décrété que la publication des messages est protégée par la Constitution de ce pays.
Dans un communiqué envoyé au portail numérique The Daily Beast, Greenwald lui-même a déclaré que l´accusation à son encontre était une tentative évidente d’attaquer une presse libre, en représailles aux révélations sur Moro et le gouvernement de Bolsonaro.
Nous ne serons pas intimidés par ces tentatives tyranniques de faire taire les journalistes. En ce moment, je travaille sur de nouveaux rapports et je continuerai à le faire, a-t-il ajouté.
Le député démocrate Ro Khanna a écrit sur Twitter que poursuivre les journalistes pour avoir fait leur travail aurait un impact négatif sur le journalisme dans le monde entier, et il a exprimé être en train d’élaborer une législation pour les protéger de poursuites pour les travaux qu’ils publient.
L’Union étasunienne des libertés civiles a partagé sur ce réseau social un rapport sur l’accusation portée contre le créateur de The Intercept et a appelé l’administration nord-américaine à condamner immédiatement cette attaque scandaleuse contre la liberté de la presse.
Selon cette organisation, le gouvernement de Donald Trump doit reconnaître que ses attaques contre la liberté de la presse aux États-Unis ont des conséquences pour les journalistes nord-américains qui travaillent à l’étranger, comme Greenwald.
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